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304 AN A L Y S E
5 2°. Si l'on mêle eniemble poids égaux
d'huile de vitriol & d'eiprit-de-vin bien
reâiiié 5 qu'on diftille ce mélange, on
retire d'abord une petite porîion d'eipritde
vin très-déphlegmé ^ une liqueur extrêmement
volatile , connue fous le nom
à'oether} un acide fulphureux volatil, enfuite
la matiere fe gonfle j & ii on ne
diminuoit pas le feu, tout pafferoit par
le cou de la cornue j mais en le diminuant
, on obtient une huile de la nature
des huiles effentielles ; lorfque cette huile
eft paiTée, on peut hauffer le feu , alors
il vient une huile de vitriol très-phlegm
aîî que , & il fe fublime un véritable
ioufre : il refte dans la cornue un charbon
qui étant calciné & vitrifié au fourneau
d'émailleur, donne un verre couleur
d'améthyfte»
53®. Deux parties d'acide nitreux fumant^
diftillées de la même maniéré avec
quatre parties d'efprit-de-vin bien déphlegmé^
donnent un efprit-de-vin trèspur
, un oether nitreux, un acide qui a
l'odeur du vinaigre ^ & il relie dans la
cornue une matiere vifqueufe & gluante,
très-acide , femblabie en tout à une véritable
gomme; elle eft connue en Chimie
fous le nom de criflaux ctHierne^
parce qu'elle cnftallife lorfqu'elle n'eft
qu'à demi évaporée.
V E G E T A L E . 305
5 4°. Si l'on prend une forte décoâion
de coclilearia , de hLitum , de bourrache ,
ë^c. ou feulement le fuc exprimé de ces
plantes, qu'après l'avoir déféqué on le
faffe évaporer en coniiftance de ftrop,,
& qu'on le mette à criftailifer dans un
lieu frais, on obtient un véritable nitre
en criftaux femblabie en tout au nitre
qu'on tire des platras.
55°. Si l'on prend les cendres d'une
plante après les avoir leiTivées, par exemple
, celles qui reftent au procédé 7,
qu'on en faffe une pâte avec de l'huile
(de lin, & qu'après l'avoir réduite en
petites boules ^ on la diftille à grand feu
«dans ime cornue de grès ; il refte une
matiere qui étant pulvérifée & lavée
îaifle tomber une poudre noire, attirable
par l'aimant, & par conféquent un
véritable fer. On peut encore démontrer
ce métal dans les plantes, en furchargeant
de phlogiftique l'alkali fixe
qu'on en retire, ce qui met cet alkali
ííxe en état de dïffoudre le fer, qu'on
peut précipiter avec un acide fous la
forme de bleu de Pruffe.
Nous allons maintenant tirer les conféquences
qui découlent de ces faits. Le
premier & le fécond procédés démontrent
que les plantes contiennent une eau
Fart, / , V