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La germandrée , Vivette , demandent
feulement un peu plus d'eau , qu'on ne
veut qu'il en refte. Si on en donne davantage
, on émouiTe l'aftivité des Tels ;
il on en met trop peu j, on ne retire pas
ce qu'il y a de plus efficace.
V I.
On ne doit pas en général faire bouillir
long-temps les fubftances. Les principes
que fourniilent les végétaux infufés, ou
ibumis à une décoftion légere, font bien
différens de ceux qu'on en obtient par
une forte ébullition 3 l'ébullition décompofe
les huiles & les fels, en les faifant
fortement agir & réagir les uns fur les
autres ; il en réfulte un remede fouvent
oppofé à celui qu'on attendoit. Quelques
plantes font laxatives après une légere
ébullition , & deviennent aftringentes
îorfqu'on les fait bouillir trop long-temps ;
leur fubftance terreilre fe diffout en quelque
forte dans la décoftion. Le féné &
fes follicules fourniffent par infuiion, ou
par une légere ébullition, tous leurs principes
extraftifs & purgatifs. L'ébullition
eft elle forte ? ils rendent un mucilage fort
épais, qui embarraffe ou détruit tellemenî
la vertu purgative, que ces fortes décoctions
deviennent prefque fans eifets.
V i L
I N S T R U C T I O N »
V I L
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Toute la famille des capillaires veut
être infufée dans des vaiffeaux bien fermés
, & l'on ne doit les faire bouillir que
pendant quelques minutes. On ne doit
jamais faire bouillir les fleurs ou pétales ,
leur tiffu eft trop délicat , & pluiieurs
feroient privées de leur odeur.
V I I L
Dans toutes décodions où il entre des
plantes aromatiques & des plantes inodores
^ on doit faire bouillir celles-ci, &
faire infufer les premieres féparément.
L'infufion à un degré de chaleur note à
ces plantes que la partie volatile , mais
fouvent c'eft la feule qu'on fe propofe
d'obtenir. Si l'on veut en même temps
fe procurer les parties fixes , il faut en
faire la décoftion dans des vaiiTeaux bien
fermés, ou diftiller les plantes avant de
les foumettre à l'ébullition j on mêle enfuite
à la décoction les parties aromatiques
& volatiles qu'on a tiré par la diilillation.
Les matms font les vaiffeaux les
plus propres à l'infufion & à la macération
des plantes dont les parties font iubtiles
; les autres vaiffeaux ne ferment pas
affez exaftement.
Pan, L S
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