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9 2 IN T R O D U C T I O N
id. fructification , il établit pour principe
que la comparaifon & ia ftru61ure particulière
de toutes ces mêmes parties, doivent
conilituer les genres, mais il ajoute
que lorfque cette coniidérarion paroît infuffifante,
on peut j employer auiFi celle
des autres parties des plantes.
Les regies établies à ce fujet, par le
Reftaurateur de la Botanique ^ fe réduifent
à cinq principales.
1°. Lorfque les plantes ont des fleurs
& des fruits , on doit toujours les coniidérer
pour la diftinâion des genres , &
ié borner à ces iignes, s'ils font fuffifans.
2^. Si ces iignes font infuffifans , on
aura recours aux autres parties moins
effentielles , telles que les racines , les
tiges , l'écorce , le nombre des feuilles ;
aux qualités des plantes , comme leur
couleur , leur goût 3 à leur port en général
( i ).
3^. A l'égard des plantes ^ dans lefquelles
les fleurs & les fruits manquent,
ou font inviiibles fans le fecours de la
( i ) Cette reftriâion au principe général , en donnant
plus de facilité dans l'établiiTement des genres ,
n'a-t-elle pas expofé l 'Auteur aux reproches que lui ont
fait les modernes d'avoir fixé des caraderes génériques
qui ne paroiffent ni aiTez rigoureux , ni ailez effentiels ,
ni aiTez naturels ? mais cette difcuflion n'entre poinï
dans notre objet.
A LA BOTANIQUE. 93
loupe, le genre doit être affigné fur ceux
de ces derniers carafteres, qui font les
plus remarquables.
4°. Il importe de rejeter de la diihnction
des genres tous les Agnes fuperfl^us ;
& avant d'admettre un caraftere , d obferver
fi le genre changeroit dans le cas
où ce caradere viendroit à manquer.
5° Il faut enfin confidérer l'habitude
génémle des plantes , plus que les variétés
particulières qu'une obfervation mmuÎieufe
y découvre. Ainfi quoique le grand
,refie des prés U quelques fleurs du même
genre , portent une corolle réellement
monopétale , on ne doit pas les féparer
des autres efpeces qui (ont poLypétales ,
comme toutes les papilionacées ; les autres
carafteres doivent décider.
Ces regies, mieux développées dans la ^D.S^TZ.Cpréface
des élémens de Botanique, ont con- OENRES.
duit l'Auteur à diftinguer deux fortes de
genres, les uns qu'il appelle genres du
^premier ordre , les autres àu Jecond ordre.
Les genres du premier ordre font ceux
True la nature paroît elle - même avoir
inilitués & diiHngués déterminément par
les fleurs & par les fruits j telles font les
violettes , les renoncules , les rofes , &c.
C e font les feuls qu'admette le Chevalier
LINNÉ.
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