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i'68 IN S T R U C T I O N .
des vaiiTeaux de verre bien cios , n'ont
après un mois qu'une odeur d'herbe ; la
partie odorante eil la feuie qui donne la
couleur ; ei!e s'évapore bientôt. On n'obvie
à cet inconvénient, qu'en réduiiant le
iuc de violetie à la coniiilance de iirop.
Les fleurs de bourrache & de buB_lofe defféchées
n'ont plus de vertu. Celles de
mauve & de bouillon blanc doivent être
gardées dans des vaiileaux de verre ,
parce qu'elles contiennent une matiere
mucilagineufe , qui, comme Y hydromel,
attire l'humidité ; elles n'ont leur vertu
que pendant l'efpace d'une année j elles
la perdent enfuite, de même que les ileurs
de méhlot ; la camomille peut être gardée
plus long-temps.
X X I L
Les plantes aromatiques bien defféchées
& bien conditionnées , durent pluiîeurs
années. Le thym^X^i marjolaine, Vhyjfope,
coniérvent très-long-temps leur odeur ;
mais la m.atricaire & quelques autres ^
après une année font ians force.
X X î 1 L
Les écorces & les bois reftent biea
plus long-temps , douées de toutes leurs
vertus. Les racines, comme celles de
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gingembre , ^angélique , de fouchet, du
calamus aromaticus ^ font cinq ou fix années
en vigueur. Celles dont la fubilance
eft compa6k & réfmeufe , comme dans
le jalap , le turbith , &c. durent plus que
les ligneufes & les fibreufes.
X X I V .
En général, il eft très à propos de renouveller
le plus fouvent qu'il eft poffible
toutes les produftions végétales defféchées
5 elles s'affoibliffent continuellement
par l'évaporation j l'humidité y introduit
la putréfaftion , plufieurs inieâes
les attaquent, & nuifent à leur efficacité.
ÉCOCTION , INFUSION
ET MACÉRATION.
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LES décoftions font des médicamens
liquides, préparés à l'aide de l'ébullition.
Le but de cette préparation eft d'enlever
aux corps qu'on y foumet les parties qui
peuvent en être extraites & féfDarées, &
de les tenir fufpendues dans les liqueurs où
on les place. Ces liqueurs font appellées
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