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ration il ne refte plus que la terre qui eft I0
fqueiette de la plante ^ & fa partie colorante
il ejle eft verte.
22°, Le gayac, le jalap, & quelques
autres bois ou racines ^ traités de la même
maniéré , donnent auffi un extrait ; mais
le réfïdu n eft pas épuifé , il contient encore
une réfine que nous en féparerons
dans la iiiite,
23°. Les femences de coin, la paine
de lin, celle de pfyllium, &c. l'écorce
des racines de guimauve, les racines enîieres
de réglifie, &c. mifes à macérer
dans l'eau , donnent en très-peu de temps
une matiere collante & vifqueufe, ilirtout
loriqu on a diflipé une partie du menftrue
qui la tient en dilTolution. C e f t un véritable
corps muqueiix qu'on appelle mi/cilage.
24°. La myrrhe donne auffi dans l'eau
un autre corps muqueux de Feipece des
gommes.
2 5 L'aloës 5 le fafran, le quinquina, la
cannelle & la plupart des écorces , la
fquine & la rhubarbe qui font des racines^
donnent, loriqu'on les fait digérer dans
l'eau , une fubftance différente de l'extrait
, du. corps muqueux & des réiînes,
puiiqu'elle eft également foluble dans
Feaii & dans Feiprit de vin. M. Rouelle
V É G É T A L E . 293
qui en fait deux eipeces,lm donne le nom
¿'extraSo-réfimux & de refino-extraSif i
celui d'extraélo- réfineux lorfqu elles ont
beioin d'être deftéchées pour brûler, &
celui de reiino-extraaif loriqu'elles brûlent
fans avoir été féchées.
26°. Les fucs exprimés des difterens
fruits pulpeux, dont nous avons hut
mention ci-deffus j le miel ^ la manne >
le fucre , les gommes & les mucilages
cMbus & étendus dans une certaine quantité
d'eau ; le corps muqueux que Feau
extrait des femences farineufes, après
qu'on les a fait renfler dans Feau pour les
faire germer, & qu'on les a féchées &
réduites en farine , abandonnés à euxmêmes
en un lieu chaud, entrent en ferîTientation
, c'eft-à-dire, qu'il s'y excite
un mouvement qui devient de plus en
plus raoide, & qui eft accompagné d'une
chaleur confidérable , mouvement^ par
lequel les principes du mixte le défumff
e n t , puifqu'il y a un temps dans lequel
cette hqueur eft acidulé, & dans lequel
on apperçoit des gouttes d'huile qui viennent
nager à la furface de la liqueur. Ces
principes ainfi défunis, venant à fe rencontrer
dans la hqueur, fe réuniffent de
nouveau, prennent de nouvelles formes^,
& compi ofent les nouveaux êrt^r es qui conf-
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