5,8 IN T R O D U C T I O N
Je coníidere d'abord la confiftance de
la tige & des racines , fa hauteur & les
autres lignes qui peuvenf m'apprendre
que la plante eil herbe ou arbre y j'y reconnois
les caraôeres qui défignent les
herbes, & je vois qu'elle n'eft point compriie
dans les cinq demie res claffes ; il
en refte dix - fept fur lefquelles je dois
me déterminer.
Je jette mes regards iur les parties de
la fruâiiicaîion, je reçonnois que la fleur
a des pétales , je conclus que la plante
n'eft ni de la dix-iep.tieme , ni de la feizieme
^ ni de la quinzième , qui ne renferment
que des apétales.
Il en refte quatorze ; j'examine ii la
fleur pétalée eft fimple ou compofée y je
n'y trouve ni fleurons , ni demi-fleurons
raiFemblés dans un calice j je dis qu'elle
n'appartient ni à la quatorzième , ni à la
treizieme , ni à la douzième claflTe 3 je
n'en ai plus que onze à diftinguer.
Je paffe à un examen particulier de la
corolle. Je la difleque , je l'obferve jufc[
u'à fa bafe ; je découvre ii elle a pluiieurs
pétales, ou fi le pétale feulement
diviie par íes bords fe termine inférieurement
par un tuyau y je lui reçonnois ce
dernier caraftere ; donc la plante eil
monopétaU ; donc elle n'eft placée ,, ni
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dans la onzieme , ni dans la dixieme ,
neuvieme , huitième, feptieme, iîxieme,
cinquième claffes , qui comprennent les
polypétales. '
Je ne refte indécis que fur quatre ; mais
la corolle ne me paroît, ni en forme de
cloche y ni en forme ^entonnoir y fes parties
ne font pas fymétriquement arrangées
, à égale diftance du centre j elle
eft donc irréguliere , & n'entre pas dans
les deux premieres claftes ; elle appartient
donc à l'une des deux qui fuivent.
Reffemble-t-elle à un mafque ou à un
mufle à deux levres } fa forme me décide
; & les graines n'étant point renfermées
dans une capfule , achèvent de me
perfuader que la plante que je cherche à
reconnoitre , eft labiée & de la quatrième
clafte.
Mais cette clafl^e en renferme un grand ^^c.
nombre ; pour la réduire, il faut déterminer
la jectwn. Le caraftere de la feftion
fe tire en général de la confidération du
fruit ; je fais néanmoins que plufieurs
clafl^'es ont été fubdivifées par d'autres
iignes, lorfque cette partie de la fruélification
n'en a pas fourni d'affez diftinâs 5
je me rappelle que la clalie des labiées
eft de ce nombre, & qu'elle fe divife en
ieftions, felon la figure des corolles, &
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