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4 ÎN T P V O D U C T I O N
la facilité de s'y méprendre, & les dangers
de cette méprife ; toutes ces choies
ont fait fentir la néceffité de recourir à
des diviiions déterminées par des caracteres
diilin61s.
« Suppofez, dit RONDELET , un tas de
» graines d'efpeces différentes ; qu'on
» vous les donne chacune à reconnoitre ;
» vous ne chercherez pas à y parvenir
» par un examen générai ; vous com-
» mencerez par féparer les graines qui
» paroîtront différer le plus , & vous ferez
» de petits tas de toutes celles qui auront
» des reffemblances ».
L'Aftronomie feroit reffée dans le
chaos, Ü on eût voulu s'attacher à donner
un nom à chaque étoile ; elle ne
s'eil éclairée , ffiivant l'obiervation d'un
Savant (¿) , que parce qu'on a fuppofé
les étoiles arrangées en conftellations.
La néceffité des diviiions devient plus
forte encore , fi le défir de découvrir de
nouvelles propriétés, de reculer les hmites
des connoiffances acquifes, ou même de
les perfeftionner , fait entreprende en
général l'étude de toutes les plantes indigenes
& exotiques (c) , dont on ne connoît
( ¿ ) M. Guettard , Mém. Académ. p.
( c ) On nomme indigenes ies plantes naturelles aU
pays , exotiques les étrangères.
LA BOTANIQUE. 5
peut-être que la moindre partie. La mémoire
ne peut plus fuffire à ce travail, il
l'obiervation , le raifonnement & la méthode
ntes , LABÔTAA
ne viennent à fon fecours.
Mais l'obiervation diftingue les caractères
^ le raifonnement fixe les rapports ;
la méthode rapproche les objets fembiables
, & fépare ceux qui different; de-ià
naiffent des divifions , des fubdivifions
que l'efprit faifit bientôt, & qui fe gravent
facilement dans le fouvenir. ,
C e f t ainii que l'étude des f
qui paroît d'abord fe réduire , & qui
long-temps a été réduite à une iimple
nomenclature , devient une fcience 5
& cette fcience fe nomme Botanique,
Elle traite de tous les végétaux & de
tous leurs rapports. BOERHAAVE la définit
, Partie de la jcience naturelle , au
moyen de laquelle les plantes font le plus
purement & le plus facilement reconnues
& gravées dans la mémoire (d ).
Ce n'eff qu'après une longue fuite de
iiecles , d'obfervations & de tâtonnement
, qu'on eft parvenu à la coniidérer
fous un point de vue philofophique j mais
de tout temps on admit des diviiions pour
faciliter la connoiffance des plantes.
On les a fuccefllvement diftinsuées VR.tMimj-n
(d) Boêrh. Hlft. 16.
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DIVISION. /I
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