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V É G Í Í T A L ,
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2 IN T R O D U C T I O N
champignons. Le regne animal embraffe
Y HOMME , les quadrupedes , les reptiles ,
poijfons 5 oifeaux ) infeBes ^ &c. Voyez la
Matiere Médicale à l'ujage de L'Ecole
Vétérinaire , pag. z & Juiv.
Les minéraux croiiTent, les végétaux
crôiiTent & vivent, les animaux croiiient,
vivent & fenîent(a) -, le raifonnement
diftingue I'HOMME.
Le plus noble ufage qu'il puiiTe faire
de cette faculté , eil de l'employer à
l'étude de la nature , qui dans ies trois
régnés lui prélente des objets innombrables
d agrément & d'utilité. C'eft fous ce
dernier point de vue , fur tout , qu'il importe
de la confidérer. Les minéraux ,
les végétaux , les animaux fourniffent des
remedes à prefque tous les maux qui dérangent
l'économie animale ; mais ceux
qu on tire des végétaux ont toujours ete
préférés , comme les plus fimples, les
plus puiffans, les moins dangereux & les
plus multipliés.
Le nombre des plantes connues va audelà
de 20000 efpeces, fuivant les Auteurs
qui y comprennent les variétés ; à
plus de 8ooo, felon ceux qui ne les comptent
pas ; & le microfcope étend chaque
jour l'empire de la Botanique.
(a) Carol, Linn^i Philo f . Botan, iniroduEt^
A LA BOTANIQUE.
Quoiqu'il foit à préfumer que chaque
plante ait des vertus qui lui font propres ,
ou tout au moins des degrés de vertus
particuliers & relatifs à nos befoins, on
n'eft parvenu à les déterminer diftiiiftement,
que fur iept ou huit cents efpeces,
dont on n'emploie guere que la moitié \
parce_ que l'on néglige celles dont les
propriétés, communes à plufieurs , font
moins fenfibles & moins efficaces.
Si donc il ibfEfoir pour l'objet que l'on
fe p ropoië, de connoître en général ce
nombre limité de plantes, par leurs noms
à^ par leurs vertus ; la vue , un examen
répété , la comparaifon , ieroieiit peutêtre
les feuls moyens néceiTaires pour y
parvenir. Le Botamile s'mftruiroit, comme
un voyageur connoît les pays au'il a
parcourus, comme un laboureur apprend
a diihnguer , par routine , la plupart des
plantes ae fon canton ; il feroit ihperflu
cíe recourir à d'autres voies.
, Mais ce moyen eft long & toujours
iiicertam. La reifemblance de plufieurs
plantes utiles ^ ^^ ^«nt
pas ; 1 impoilibilite de reconnoitre parfaitement
les unes, fi l'on n'a pas une idée
diftina-e des autres ^ les rapports exté^
neurs de plufieurs efpeces , dont les pro^
pnetes font eiientiellement différentes »
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