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 Si  
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 dégager  cet  acide  en  verfant  un  peu  
 d'acide  vitriolique  iùr  le  fel j  &  en  diftillanr  
 le  mélange,  l'acide  qu'on  retire  
 reffemble parfaitement  à  l'acide  végétal  
 L'infiammabilité  de  ces  huiles  y  démontre  
 le  principe  du  feu  ;  il  y  a  en  outre  
 une  certaine  quantité  d'eau  &  de  terre  
 indépendamment  de  celle  qui  entre  dans  
 la  combinaifon  de  l'acide.  Ceii:  à  l'acide  
 que  M.  Rouelle  attribue  la  pefanteur  des  
 huiles  qui  vont  fous  l'eau  &  la  confiftance  
 des  huiles  figées  j  c'eft  encore  fon  
 aéìion  qui  convertit  les  huiles  effentielles  
 en  réfmes,  puifque  l'acide  vitriolique  
 &  l'acide  nitreux  verfés fur une  huile  
 effentielle  ,  comme  dans  les  procédés  49  
 &  50,  font  de  véritables  réiines ;  que  la  
 térébenthine,  l'oliban  &  un  grand  nombre  
 d'autres  réiines donnent  une  huile  effentielle. 
   Les  réfines  ne  font  donc  compofées  
 que  d'acide  &  d'huile  ;  la  preuve  
 en  efî: que  la  térébenthine  cuite  dans  le  
 procédé  14 ;  l'ohban  dans  le procédé  15  ;  
 le  benjoin  dans  les  procédés  16  &  17;  
 la  cire  dans  le  procédé  18,  n'ont  donné  
 qu'une  huile  &  qu'un  acide,  &  qu'une  
 réiîne  diiToute  dans  l'efprit - de  - vin,  8c  
 mife  en  digeilion  avec  de  l'alkali  fixe^  
 formée  avec  cet  alleali  fixe  un  véritable  
 fel  neutre ^  comme  nous  l'avons  obiervé  
 V É G É T A L E .  51  î  
 dans  le  procédé  26  j  cela  eil  confirmé  
 encore  par  les  procédés  48  .  
 puifqu'avec  un  acide  &  de  I huile,  on  
 fait  une  réfine  artificielle  ou  du  moins  
 un  corps  qui  en  approche  infiniment.  
 Quelques  Chimiftes  avoient  cependant  
 mis  au  rang  des  principes  des  corps  refineux  
 la  terre  qu'on  trouve  dans  le  
 charbon  qui  réfulte de  fa decompofition  ;  
 mais  les  procédés  49.  ^^  
 le  procédé  51.  démontrent  que  ce  charbon  
 eft  dû  à  la  réaftion  de  1 acide  &  
 de  l'huile,  &  eftle  réfultat  de  leur  decompofition  
 , puifque  ,  comme  on  le  voit  
 dans  le  procédé  49  ,  ^n  acide  &  une  
 huile  diftillés  enfemble  à  plulieurs  reprifes  
 ,  fe  réduifent  en  eau  &  en  terre  ;  
 quant  au  principe  du  feu,  il  fe  perd  
 dans  l'atmofphere.  Le  procede  51  tait  
 voir  encore  que  de  tous  les  acides,  lacide  
 nitreux  eft  celui  qui  agit  le  plus  
 vivement  fur  les  huiles  ;  on  eft  donc  
 fondé  à  foupçonner  cet  acide  toutes  les  
 fois  qu'on  voit  une  grande  réaaion  ou  
 une  grande  décompofition  de  l  hui  e  ;  
 comrne,  par  exemple,  dans  la  diftiUa-- 
 tion  du  benjoin.  
 L'extrait  eft  compofe  d acide  ,  d  huile,  
 de  terre  &  d'eau  combinés  dans  certaines  
 proportions,  comme  le  prouve  le  
 á