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tituent le vin. Ce vin gardé dans des ton-»
neaux, dépofe au fond une matiere épaiiTe
molle, qu'on appelle lie, & fur les parois
une autre matiere feche, dure, faline ,
qu'on appelle tartre ; ce font deux produits
de la fermentation.
27"^. Le vin difliillé au degré moyen de
l'eau bouillante, donne une liqueur inflammable
qu'on appelle eiprit-de-vin ^
ou plutôt eau-de-vie, parce que dans cette
premiere diilillation elle entraîne toujours
plus ou moins d'eau ; mais ß on la rediftille
dans un vaiiTeau un peu élevé, comme,
par exemple, dans un marras à long
cou ^ ou dans cette efpece d'alambic qu'on
appelle courge dans les laboratoires, avec
une colonne de deux ou trois pieds, on
l'obtient parfaitement déphlegmé. Kunckel
confeille même d'y ajouter de l'eau
pour en féparer une petite portion d'huile
étrangère qui s'y trouve prefque toujours
unie. On peut encore féparer le phlegme
qui eft uni à l'efprit-de-vin^ en le verfant für
de l'alkali fixe bien fee qui s'unit à l'eau,
& forme une liqueur plus pefante que l'efprit
de-vin, de forte que celui-ci fumage,
& qu'on peut l'en féparer en le décantant.
28°. Après que tout l'efprit-de-vin eil
féparé, il refte une liqueur aqueufe légèrement
acide ^ & qui retient la couleur du
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vin. Si on l'évaporé jufqu'à ficcité, ce
qui ne le prive que d une eau pure , &
qu'on y verfe à différentes reprifes de
l'efprit-de-vin , on en fépare la partie colorante
rouge qu'on doit placer parmi les
réiino-extraaifs, puifqu'elle eft foluble
dans l'eau & dans l'efprit-de-vm & il
refte un fel oeu foluble, connu fous le
nom de tartri Ce fel, quoique fous forme
concrete , a toutes les propriétés d un
acide : il colore en rouge les temtures
bleues des fleurs des végétaux , fait eiiervefcence
avec les alkalis, &c. Ceft ce
fel que nous avons dit qui fe dépofoit fur
les parois des tonneaux où le vin fejournoit
j on le dégage d'une matiere huileuie
qui le falit, en le clarifiant avec une efpece
de terre argilleufe , & poor lors on
lui donne le nom de crème de tartre , ou
de criflaux de tartre.
29°. Ce tartre diftillé à la cornue donne,
au degré de l'eau bouillante , une petite
quantité de phlegme qui a quelque odeur.
Én augmentant le feu il vient une liqueur
colorée & acide , dont l'acidité augmente
de plus en plus ; enfuite on obtient de l'alkali
volatil , de l'huile, & une grande
quantité d'air; il refte dans la cornue un
charbon très abondant qui tombe en de-
Liquium 5 & qui donne immédiatement de
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