Í i í
I ,
h
1 ' F ' ''
JFl
M:; Í
\ ^^fi
' -i /
•i •
^. i
líi
i ^ i IN S T R U C T I O N .
trop jeunes ni trop vieux. Les écorces
doivent toujours être prifes fur les jeunes
bois & dans l'automne, à l'exception des
écorces d'arbres réfineux, qu'il faut recueillir
avant que la feve foit en mouvement.
Les vieilles écorces font fans vertu ;
ce ne font plus que des fquelettes terreux
privés de la végétation j leurs vaiiTeaux
obftrués ne reçoivent plus les fucs nutritifs
; c'eft pourquoi l'on voit plufieurs écorces
fe détacher & tomber d'elles-mêmes :
ïorme , le' cerifier, la quinLefeialle en arbre
, en fourniffent des exemples, -
V î L
Le temps de cueillir les feuilles eil celui
où le bouton des fleurs commence à
fe montrer. Celui de cueillir, les fleurs
-qu'on ne doit jamais féparer des calices,
eft marqué par le moment de leur épanouiffement
; leur vertu eil alors plus
confidérable qu'elle ne feroiî fi on les
eût ramaiTées avant ce temps ; les rofes
de provins épanouies font un purgatif ;
avant leur épanouiiTement elles ne iont
qfie iliptiques. Après l'entier développement
, la vertu de la plante fe diffipe ;
mais il eft des exceptions à ce principe :
les plantes aromatiques n'acquierent leur
efficacité qu'après la chute de la fleur ^
I n s t r u c t i o n . a 5 3
& lors de la parfaite maturité de la feînence.
V I I L
Le' corps, ou l'amande de la femence ,
n'eft pas odorant en lui-miême, il n'eft
qu'émulfîf ; la partie aromatique odorante
réiide dans fes membranes intérieures
, logée dans une infinité de petites
véficules. La partie odorante des labiées
eft enfermée dans le calice & dans la partie
intérieure de l'écorce ^ le pétale n'en
a point, ou très-peu. Si l'on iépare les pétales
du romarin potrr les faire fé^cher , oiî
n en obtiendra qu'une huile effentielle :
i'efprit refteur ou arom.arique qui leur
reftera , fera en petite quantité , & fe diffipera
très-proprement. Il eft donc effenîiel
dans ces fortes de plantes de cueillu'
les calices avec les pétales.
I X.
Quant aux lil'iades , elles n'ont point
de calice , ou plutôt de périanthe ; toute
leur odeur réfide dans les pétales ^ & leurs
parties aromatiques fixées dans la poufiiere
fécondante , font fi volatiles, qu'on
ne peut les retenir & qu'on ne les apperçoit
qu'en certain temps. Ces plantes perdent
bientôt leur odeur, & ne F acquièrent
" ï
s
J tÏ -: , i:
n Í I
•i --
•"sii-
' F
-iS
s •