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212 Í>ÍT R O D U C T I O M
bouches de leur furface inférieure ( j )
pompent l'humidîté & les lues répandus
dans latmofphere ( i Les trachées ,
dont l'air eil reflerré par la fraîcheur de
la nuit , n'oppoiént aucun obftacle au
paffage des nouveaux fucs ; ils deÎcendent
vers Les racines, avec le fuperilu de ceux
qui s'éîoient élevés pendant la journée j
ce qui prouve qtie les vaiiTeaux des plantes
n'ont point de valvules , ou que la
foupleffe de ces valvules ell telle, qu'elles
fouffrent le mouvement des humeurs, en
fens contraires.
11 fuit de cette théorie démontrée par
les belles obfervations de M". Hales &
Bomnet , que le mouvement de la feve
dans les plantes , excité par la raréfaction
ou par la condenfation de l'air extérieur
& de l'air renfermé dans les trachées
élaftiques , n'eft point une vraie
circulation , mais un mouvement alternatif,
une vraie impulfion des humeurs ,
une fluftuation afcendante pendant le
jour, defcendante pendant la nuit , dont
l'aftion diminue en raifon du froid & de
l'humidité , de maniere qu'elle devient
prefque nulle pendant l'hiver.
( y ) Yojez V ai [féaux abforbans , pag. 149.
C e f t par cette raifon que la Chimie ne peuî
îlrer de la terre toutes les fubfl inces qu'elle découvre
dans les végétaux ; ils doivent à l'wr une partie ds
.celles qui les coropofent^
A LA Botanique. 215
Si d'autres aecidens fufpendent ion
aftion ^ raccroiffement ceffe ; des obj--
truclions , des chancres iè forment ; la
plante fouffre , elle eft malade (a). Lorfque
le temps a endurci & obftrué les vaiffeaux
qui charient l'air & la feve , ce iiic
fe corrompt ; la plante ne recevant dèslors
qu'une nourriture viciée ou infuffifante
, Languit , meurt ( ^ ) j & bientôt
les élémens dont l'agrégation formoit
fon exiftence , défunis, atténués , difperfés,
vont nourrir ou développer un nouvel
individu.
Nous n'avons jufqu'ici coniidéré la jJj^^fJJ^
régénération de l'individu , que dans
l'ordre général , c'eft-à-dire opérée par
le développement du germe compris
dans la femence , & fécondé par le concours
des fexes (c). Sous ce point de vue
l'imagination eft étonnée de la prodigieuse
fécondité de quelques végétaux ;
on a compté dans une feule tête de pavot
blanc , 8000 graines ; & au rapport de
Rai , une feule femence de tabac , en a
produit plus de 360000.
(a") Voyez cl-deffus , pag. 130 , variétés accidentelles.
^ ^
( ¿ ) La gelée , le tonnerre font éorouver aux arbres
une mon fubite , & les coups de foleii , aux plantes
plus délicates.
( c ) Foyeici-dejfus, pag. & fuiv. pag,. 6c. & fuiv,
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