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1 5 0 INTRODUCTION
ne iaufoit pouffer vigoureufement ; on
le remarque conftamment fur celles que
les infeftes ont attaquées 5 & par la
même raifon , û l'on veut iuipeiidre on
dimmuer la pouffee des plantes, on les
dépouille de quelques feuilles -, ce qui
s'appelle effaner (y).
Mais il eil un temps où la végétation
ceiTe ; les organes de fuccion & de tranfpiration
deviennent alors fuperfius 5 c'eil
pourquoi les plantes ne font pas toujours
pourvues de feuilles ^ elles en produiient
chaque année de nouvelles , & chaque
année la plupart s'en dépouillent, c'eii
ce qu'on nomme \-à feuiltaifon & ïeffeiiii"
laifon.
L A FEUIR.-, ¿Ji FEUILLAISON [ frondefcentla Z. ]
( { ) , eft le renouvellement annuel des
-feuilles , produit par le développement
d e s bourgeons (a).
Le temps de la feuillaifon , comme
Efaner ou effeuiller , ôter les feuilles que les
Agriculteurs appellent la fane de la plante : cela fe
pratique fur les bleds , lorfqu'on craint qu'un trop fort
accroilTement ne les faffe verfer. On emploie auffi ce
Jnoyen , dans les années froides , fur les arbres fruitiers
& fur la vigne , pour leur faire produire des fruits
plus mûrs & plus colorés ; niais il convient d'attendre
que les fruits ayent acquis leur groffeur, parce que les
feuilles contribuent à leur accroiffement.
( î ) ^oyez Philof. Botan. pag. 2,71,
( a ) Voyez ci-après bourgeons.
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JTAISON.
A L A B O T A N I Q U E . 'ï^l
celui de lafleuraifon,y^vie felon la chaleur
qu'exige chaque plante , felon la temperature
de la faifon , & celle du climat
qu'elle habite. Mais chaque annee , les
mêmes plantes , dans le même pays,
pouffent leurs feuilles en même temps,
& la feuillaifon fe fuccede dans les diverfes
efpeces, fuivant un ordre toujours
limforme entr'elles ü faut excepter
les jeunes arbres qui font plus liatifs que
les vieux.
Ainfi parmi les plantes hgneuies , le
fureau & la plupart des chevres-feuilles
[ loniceriE, Z. ] , font toujours les premieres
qui feuillent 3 parmi les vivaces ,
le (afran, la tuli-pe , &c. Le temps des
femailles décide des annuelles. Le chene
& le frêne font conftamment le« derniers
à poufier leurs feuilles ; le plus grand
nombre les développe en été ^ les mouijes,
les Çavms en hiver.
I/EFFEUILLAISON [ defoiiatio ] , eil E ™ - -
( ¿ ) Le Chevalier LÎNNÉ conclud de là , qu'après
avoir obfervé le temps où li convient de ferner , au
printemps , les grains qu'on cultive pour nos beioins ,
& s'affurant d'une efpece d'arbre qui developpe íes
feuilles dans le même temps précis, on aura û.ns chaque
pays , un figne certain pour determiner a jamais
î e ten.ps convenable aux f e m a i l l e s des 11 etabh
de cette irianiere que la feudlaifon àn bouleau do,t
déterminer, à Upfal, les femailles de iar-e. \ oyex
Vernatio arborum, Amoen. T. 3. pag. 363. _
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