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rieurement garnie de germes qui, déve^
loppés par la nutrition , fe déploient en
racines dans la terre , & dans l'air en
rameaux ; ce qui fe nomme , reprendre
d e bouture.
Ce ne font point les vrais boutons à
fleur & à feuilles déjà formés qui fe changent
en racines j il y a ici une nouvelle
reprodu6fion. Les boutons, peu de jours
après qu'ils ont été enterrés , s'ouvrent,
mais bientôt ils périffent. Les jeunes racines
partent de la petite confole qui leur
fervoit de fupport ( / ) , ou des tumeurs
qu on trouve aux bifurcations des brandies
, ou bien encore de certains bourrelets
qui fe forment conftamment à la
îevre fupérieure des anciennes plaies de
l'écorce, & au-deiTus des ligatures dont
on entoure fortement une jeune branche.
Ces bourrelets fupérieurs aux ligatures
& aux incifions , font dûs à la feve qui
defcend par l'écorce , & démontrent
cette deicendance , comme les arrofemens
d'eaux colorées prouvent le mouvement
de la feve afcendante qui va
nourrir les branches. Celle qui defcend
par l'écorce , paroît deftmée à la nourriture
des racines ; les bourrelets formés
par les fucs arrêtés dans leurs cours,
( / ) Voyez ci- d e f fus , bouton, fa fituatïon, pag. 196,
A L A BO T A N I QUE . 217
font des efpeces de bulbes compofées de
fibrilles & de mamelons qui n'ont befoin
que d'une certaine humidité pour fe développer.
Qu'on applique contre un
bourrelet une éponge ou de la terre
mouillées , les racines ne tarderont pas
d'en fortir.
Ces obfervations ont découvert pluiieurs
moyens ingénieux de multiplier &
de perfeàionner l'art des boutures
( g ) BOUTURE. En général , les hols blancs, les faules,
les peupliers noirs, reprennent facilement de bouture. Sur
lafin de Mars, avant que l'arbre ait commenc é à pouffer,
on choifit des branches faines , vigoureufes & garnies de
boutons, pour faire ce qu'on nomme des pLmtards ; on
doit préférer celles qui ont fur leur écorce des bourelets
ou des tumeurs , & couper au-deffous , de maniere que
iorfqu'on plantera la branche, les bourrelets fe trouvent
dans la terre. A leur défaut, il eft avantageux de couper
ia branche à fon infertion , & d'emporter avec elle^, la
groffeur ou l'éminence qui s'y trouve ; elle a la même
qualité , mais à un degré inférieur, il eft encore mieux
d e faire éclater la branche en l'arrachant avec force,
fil'on ne craint pas de nuire au fujet. On peut auffi faire
des entailles , à l'extrémité inférieure qui doit être enterrée
; elles occafionnent des tumeurs. On laiffe tremper
dans l'eau , les plantards d'arbres aquatiques , jufqu'à la
fin d'Avril ; on appointit l'extrémité du gros bout , de
maniere qu'un des côtés refte couvert d'écorce ; par ce
m o y e n , les plantards pénètrent plus facilement dans le
trou qu'on fe contente de faire avec une cheville , à
un pied & demi de profondeur. Plus l'arbre réfifte à la
reprife , plus on doit enterrer le plantard. On coupe
l e s deux extrémités à ceux du faule ; il faut laiffer la
fupérieure au peuplier. On aura foin de laiffer peu de
boutons & peu de branches à l'extérieur ; le plantard
étant dépourvu de racines, n'a pour nourrir ces parties ,
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