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femence eûgermée. En même temps, les
lobes iortent de terre en s'alongeant un
peu , fous la forme de deux feuilles trèsdifférentes
de celles que la plante doit
porter. On dit que la graine levé. F'oye^
Pl. 5, Fig. 2, Lett. ee.
En cet état, les lobes prennent le nom
de cotylédons ou feuilles jamnales , c'eftà
dire , premieres feuilles produites par la
femence. Ils travaillent à épurer la feve
deilmée à nourrir foetus de la plante. La
radicule va bientôt chercher des fucs plus
forts dans le fein de la terre ; la plamule
commence à paroître ; mais fes parties ,
augmentées en volume, font encore roulées
& repliées fur elles-mêmes , comme
elles l'étoient dans la femence. Les cotylédons
^ toujours unis à la plantule par les
deux trons de vaiiTeaux , l'accompagnent
hors de terre, comme deux mammelles
deilinées à allaiter le jeune fujet ; fa force
s'accroît , & le développement gradue!
continue, en raifon de la chaleur & des
fucs qui Toperent.
OBSERV. Les différentes efpeces de
graines font plus ou moins de temps à lever
, felon le degré de chaleur qui con~
vient à chacune d'elles. Le millet & pluiieurs
graminées levent en un jour ; quelques
crac formes ^ en trois ou quatre 3 les.
A L A BOTANIQUE« 55
'îigumineufes font en général quelques
jours de plus 5 enfuiîe viennent les labiées^
les ombellferes , & c . il faut à la graine du
perfil plus de quarante jours ; une année
à celle de plufieurs arbres ; & deux pour
d'autres efpeces, telles que le roßer.
Il eft des graines, comme celles de la
fraxmelle, qu'il faut ferner dès qu'elles
font mûres, finon elles ne germent pas.
D'autres , & iiir-tout les légumineufes ,
fe peuvent garder plufieurs années^ Monfieur
ADANSON affure que la fenfmve
conferve pendant quarante ans fa vertu
eerminative.
Il eft d'autres graines qu'on ne parvient
jamais à faire lever , telles que celles des
plantes orchidées & de quelques liliacées.
Remarquez ici que la radicule n eft pas.
vifible dans toutes les iémences, comme
dans l^feve^ que quelques femences (ont
intérieurement divifées en plus de deux
lobes ( le creffon ) , que cl'autres enfrû ne
font point divifées ( le blé) j mais leurs
fondions font les mêmes.
Nota. Il fuit de toutes les notions précédentes
, que la femence feule mérite
réellement le nom de fruit ; dans les
corps charnus & oiTeux ,'le véritable
eft le pépin; l'enveloppe n'en porte qu'improprem.
ent le no.m.
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