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22(5 INTRODUCTION
& même les qualités des plantes ;
l'autre ne reçoit pour (igne ipéciiique
que toutes les parties viiibies & palpables,
parmi ¡efquelies il comprend celles de la
fruèliiication , ioriqu'eiles ne font pas
employées à la diitinâion des genres.
TOURNE Poiir éclaircir davantage ces notions ^
^o&T. nous ajouterons que M.de TOURNEFORT^
dans l'établiiTement des efpeces ^ rejette
uniquement la coniidération de la fleur
& du fruit, comme réfervée à la détermination
des genres ; qu'il admet l'examen
, non-feulement du por t , des feuilles,
des tiges j des fupports, des racines, mais
encore oii ces iignes paroîtroient infuilifans
^ celui de toutes les qualités feniibles ^
telles que la couleur, la faveur , l'odeur „
la grandeur, la reiTemblance à des chofes
connues, &c.
^ Le Chev. LINNÉ , TE CKEVA- , ' au contra. ire,^ reIj ette
LIERLINHÉ. cesdernieres qualités comme incertaines^
peu déterminées, vagues & fujettes à varier
fuivant la différence de la culture ^
du fol 5 du clim.aî, de l'expoiition & de
pluheurs autres accidens. Il veut qu'oo
diftingue l'eipece d'une maniéré plus
ilable ; il admet l'unique coniidération
de toutes les parties; de la plante , que
l'oeil & la main difcernent conftamment
dans chaque individu de l'efpece.
 LA BOTA N I Q U - Ë , 227
Ces caraâeres à la vérité font devenus
plus nombreux depuis TOURNEFORT ,
par la détermination d'un grand nombre
de parties, qui de fon temps n'avoientpas
encore été fuffifamment obfervées, telles
font pluiieurs fupports , les iiipules , les
glandes , les poils , &c. il faut y ajouter
les parties de la fruâiiication elles-mêmes,
que le Chevalier L INNÉ coniidere auiîî
dans l'efpece , lorfqu'elles n'ont pas fervi
à déterminer le genre.
Il eil: donc certain que la théorie du
Botaniile Suédois tend à perfeftionner la
fcience , en y laiffant moins d'objets incertains
que celle de TOURNEFORT ;
mais dans l'exécution , l'un & l'autre ont
éprouvé des critiques.
On accufe ce dernier d'avoir multiplié
fouvent très - inutilement le nombre des
efpeces , en les confondant avec les variétés
que fes principes lui faifoient admettre
, mais que GASPARD BAUHIN,
dans fon F max, avoit déjà la plupart difîinguées,
comme les fleurs doubles, celles
q-in font accidentellement colorées , les
produftions artificielles & monftrueufes
\ des Fleuriftes, ii variées parmi les renoncules
, les tulipes j les oeillets , Sic.
On reproche au premier , d'avoir de
fon côté trop reftreint le nombre des
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