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1 7 0 INTRODUCTION
oppofées des feuilles a i l é e s fe relevent
fur leur pétiole commun ^ & forment
avec lui un angle Jroi t , en rapprochant
leurs furfaces iupérieures. Si le cicl fe
couvre , elles ie rabattent & s'étendent
fur le même plan que leur pétiole commun.
Pendant la nuit, elles s'abaiiTenr encore
plus, & s'umffent en deffous du pétiole
commun , comme les feuilles d'un
livre , en s'appliquant les unes contre les
autres par leurs furfaces inférieures, tandis
que la foliole impaire , placée à Texirémité
de la feuille , fe replie pour venir
toucher les bords des premieres folioles.
C'efl: là ce que le Chev. LINNÉ nomme
le f o m m e i l des plantes { h ) .
Ce tte derniere direâion varie dans les
r é g l î j f e s & dans le f a u x a c a c i a [ robiniapfeudo
acacia L, ]. Les folioles font précifément
pendantes durant la nuit ; celles
de la f e n j i i i v e [ mimofa pudica ] , s'étendent
fur leur pétiole commun longiîudinalement,
& en recouvrement les unes
fur les autres. Les folioles de plufieurs
efpeces de t r e f i e s , de l u z e r n e s , de l o t i e r s ,
ne fe rejoignent que par leurs fommets,
& laiilent entr'elles une cavité qui renferme
les jeunes fleurs, pour les mettre
à l'abri des injures du temps.
S o m n u s p l a n t a r u m , Âmcsn. T. ïv. pag. 333.
A LA BOTANIQUE. ijt
La même chofe s'obferve dans quelques
feuilles fimples ; les feuilles fupéneures
de V a r r o c h e [ atriplex hortenfis
] , fe rapprochent pendant la nuit,
s'uniiTent perpendiculairement, embraffent
la jeune pouffe, & ne fe déploient
que lorfque le foleil a diiTipé l'humidité
de l'air.
L' a a ion du foleil influPe e.»nIc ore ^d iffé- Qvi 1. CUiiivd«
remment fur ces memes feuilles , èi iur
celles de la m a u v e & du t r e f i t e ; elles fuivent
fon cours, à la maniéré des fleurs
h é l i o t r o p e s , en lui préfentanttoujours
leur furface extérieure.
Mais la température de l'athmofphere
ii'eft pas la feule caufe qui altere la direc- plIntS?
tion des feuilles. Tout le monde connoît
le mouvement de contraftion qu'éprouvent
quelques plantes , principalement la
f e n f i t i v e , lorfqu'on leur donne une légère
fecouiTe. Ce mouvement fembie avoir
quelques rapports avec Y i r r i t a b i l i t é de
certaines parties animales.
Si l'on donne un coup , une fecouiTe
prompte à l'extrémité de la plante , ( le
matin fur-tout^ & lorfque le iujet efl: dans
fa vigueur , ) le pétiole particulier de
chaque foliole fe contrafte ; les folioles
s'appliquent les unes contre les autres j
(i) Voyez ci-deffus, pag. 145.
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