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ces matieres étrangères en le calcinant à
petit feu ; pour lors il eft le même dans
toutes les plantes, & il attire l'humidité
de l'air au point de s'y réibudre entièrement
en liqueur, ce qu'on appelle tomber
en deliquiutn. Il y a quelques plantes
qui donnent un alkali fixe d'une nature
différente de celui-ci, ce font les kalis
dont l'alkali prend une forme réguliere &
criftalline , & n'attire point l'humidité de
l'air ^ cet alkah eft le même que celui qui
fert de bafe au Tel marin ; auiîi trouve-t-on
une grande quantité de Tel marin dans les
cendres de cette plante.
8°. Le bois de chêne diftillé à feu nud
dans une cornue donne i®. au degré de
l'eau bouillante une eau pure ; 2°. au degré
fupérieur à celui-là , il donne un phlegme
acide chargé de beaucoup d'huile ;
3°. dans le progrès de la diftillation l'acidité
de la liqueur augmente, l'huile devient
plus épaiiîe & plus colorée, & enfin
il peíante qu'elle tombe fous l'eau , au lieu
que la premiere nage à fa furface.
. Le gayac diftillé de la même maniere
donne d'abord une liqueur aqueufe
peu colorée ^ mais qui devient acide & fe
colore de plus en plus j enfuite on obtient
deux huiles, comme dans le chêne ; c'eft
la plus peíante qui prédomine. Lorfque
V É G É T A L E .
îes premieres gouttes d'huile fortent, il
vient une fi grande quantité d'air, qu'elle
briferoit tous les vaifteaux , ii on n'avoit
pas foin de modérer le feu. Outre ces produits
, on obtient encore une liqueur trèspénétrante
, très-volatile , qui a toutes les
propriétés des alkalis fixes, à cela près
qu'elle s'évapore au plus léger degré de
feu , au heu que l'alkah fixe réfifte au feu
le plus violent fans s'élever, ce qui lui a
fait donner le nom à'alkali volatil. En effet
il fait effervefcence avec les acides , teint
en vert les couleurs bleues des fleurs des
végétaux, imprime fur la langue une faveur
urineufe, &c.
10°. C e même gayac diftillé dans l'appareil
de l'air de M. Halles, corrigé par
M. Rouelle, donne une quantité très-confidérable
d'un air pur & élaftique , tel que
celui de l'atmoiphere. Pour fe faire une
idée de cet appareil, qu'on fe repréfente
un fiphon d'étain renverié , dont les deux
branches faffent un angle de 45 degrés ou
environ ; qu'on fuppofe à l'endroit où elles
fe rencontrent, une boule creufe qui communique
avec l'une & l'autre branche, &
foit capable de recevoir les produits Hquides
de la matiere qu'on diftille : que ce
fiphon foit placé dans une cuvette , de façon
qu'en la rempliffant d'eau, la boule
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