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 1  V  r  t yV    
 ARBRES  
 TOUJOURS  
 V£RDS.  
 152  INTRODUCTION  
 Ja  chute  des  feuilles,  ordinairement  annoncée  
 par  la  fleuraifon  de  la  colchide.  
 On  ne  la  confidere  que  dans  les  arbres  
 &  arbuiles.  
 Toutes  les plantes  ne  perdent  pas  leurs  
 feuilles  en même  temps  j parmi  les  grands  
 arbres  ,  le frêne  &  le  noyer  dont  \Rfeuillaijon  
 eft  la  plus  tardive  ,  fe  dépouillent  
 néanmoins  les  premiers  ,  de  maniéré  que  
 Je  noyer  ne  porte  fouvènt  pas  fes  feuilles  
 plus  de  cinq  mois.  
 Elles  fe  deiFechent  ,  dès  les  premiers  
 froids  ,  fur le  charme  &  fur  le  chêne  ;  mais  
 elles  relient  attachées  aux  branches  jufqu'a  
 ce  qu'elles  foient  chaiîées  par  les  
 nouvelles  qui  fe  développent  au  printemps. 
   Dans  les hivers  doux,  le  lilac,  le  
 troène  ,  &c.  confervent  leurs  feuilles  
 vertes  pendant  prefque  tout  l'hiver.  
 D'autres  efpeces  d'arbres  ou  arbuiles  
 font  réellement  toujours  verds  ,  on  les  
 nomme  femperviremes  ;  ils  confervent  
 leurs  anciennes  feuilles, long-temps  après  
 la  formation  des  nouvelles  ,  &  ne  les  
 quittent  que dans  des temps  indéterminés..  
 En  générai,  leurs  feuilles  font plus dures  ,  
 moins  fucculentes  que  celles  qui  iè  renouvellent  
 annuellement  ;  ces  arbres  
 habitent,  la  plupart,  des  pays  chauds  j  
 {Xalaterne  ,  le  chêne  verd).  
 A  LA  BOTANIQUE.  153  
 Quelques  plantes  v ivaces,  herbacées  ,  
 jouiffent  du  même  privilege  ,  &  réfiftent  
 à  la  rigueur  de  l'hiver,  ( les joubarbes  ,  les  
 fedurn  , craffuLa )  ;  quelques-unes  peuvent  
 même  fe  paffer  de  terre  ,  pendant  un  certain  
 temps  ;  elles  font  remplies de  fucs que  
 l'humidité  de  l'air  renouvelle  au  moyen  
 des  feuilles,  &  qui  fuffifent  à  la  végétation  
 ( c  ).  
 Si  nous  confidérons  les  feuilles  à  l'extérieur  
 ,  &  plus  relativement  à  l'établiffement  
 des  efpeces  ,  nous  diftinguerons  
 leur  forme  &  leur  détermination.  Nous  
 entendons,  avec  le  Chevalier  LINNÉ  ,  
 par  forme  des  feuilles  ,  leur  ftruâure  &  
 leur  conformation  externe  ; par  leur  détermination  
 ,  tout  ce  qui  n'appartient  pas  à  
 lewx forme  ,  mais  à  leur  difpofition.  
 DE  LA  FORME  DES  FEUILLES.  
 LES  FEUILLES  [folia]  ,  obfervées  
 fuivant  leur forme  ,  fe  divifent  en  [impies  
 &  en  compofées.  
 FEUILLES  SIMPLES.  
 L^es feuilles  [impies  [  iimplicia  ]  ,  font  
 celles  dont  le  pétiole  n efh  terminé  que  
 ( c )  Ceft  par  cette  raifon  ,  que  dans  les  temps  médiocrement  
 ch-suds  ,  on  ne  doit  prefque  pas  arrofer  les  
 plantes  grafles  qui  poun  iilent  lorfqu'elles  font  mouillées,  
 fi  ic  foleil  ne  les  feciie  pas  prompteaieat.  
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