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Sue PRO- Elle change alors de nature & de coiileur
( ; ) ; on la nomme le Juc propre s
c'eíl le fang de la plante où réfident íes
vertus & fa faveur, La feve devenue pour
elle , ce que le fang eft à l'animal, s'unit
à fes parties. Sans en forpier préciiëment
de nouvelles, elle s'aiîimile à celles qui
èxiftent , elle s'y incorpore , en augmente
le volume & les développe j bientôt
fa confiftance gélatineufe paiTe à l'état
d'écorce ou d'aubier. L'évaporation &
l'apport de nouveaux fucs la durciffent
encore ; elle devient bois.
Accrois. ' C'eft ainii que la tige paroît, chaque
année , augmentée d'une couche de cônes
extérieurs, qui emboîtent les anciens
cônes internes (w) , & l'écorce augmentée
de nouveaux cônes corticaux , qui
recouvrent ceux des années précédentes,
La plante s'accroît donc en longueur &
en largeur , excepté dans fes racines, qui
lie s'alongent qu'à leurs extrémités.
( ? ) La couleur dufuc propre varie ainfi que fa fuî>
fiance ; dans plufieurs plantes , il eft de couleur d'eau ;
quelquefois jaune (^['éclaire) ; vera ( la pprvencÂe ) j
blanc ( le tithymah ) , &c. Dans plufieurs arbres ,
il eft gommeux ( le urijier ) ; dans lés conifères ii
produit la réfine ( le fapin ; la térébenthine ( le melife)
; la poix (^lapejfe') ; le fandaraque ( le genévrier
) , &c.
( Ü ) Oîi connoit l'âge des arbres , par le nombre d@
ieurs couches conï'eôtnqvies.
A L A B O T A N I Q U E . II I
La fibre ligneufe & les couches corticales
parfaitement développées , ne font
plus fufceptibles d'accroiffement ; mais
le développement des fibres imparfaites,
leur prolongement , l'addition de nouvelles
fubftances & de nouvelles couches
, forcent inceffamment la o^e de
s'étendre en tout fens ; elle s'élàrgit ,
elle s'éleve ; de nouveaux rameaux percent
l'écorce , fe déploient, jettent des
feuilles ; tout concourt à former la fleur.
Elle ié développe ^ la lumiere la colore -,
le germe eil fécondé par le pollen ; le
fruit paroît, & produit une femence capable
de renouveller l'efpece.
En même temps les feuilles , les TRANSPI^
jeunes tiges , les fleurs , les fruits, font
pendant le jour, les fondions d'organes
excrétoires ( ^ )• Par eux s'exécute la
îranfpiration , qui peut-être eft la feule
véritable excrétion de la planre faine ;
mais on a reconnu qu'elle étoit dixfept
fois plus abondante que celle des
animaux, comparée en temps égaux &
à volume égal.
Pendant la nuit , Fufage des feuilles SVCCÎON;
n'eft plus le même. Ce font alors des
racines aériennes , qui , par les petites
(.x ) V o y e z vaijfeaux excrétoires , pag. 149, & les re-i
ckerches/Hr i'ufage des feuilles, par Mr. BONNET.
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