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procede qui confifte à faire pouíTer des
racines à une branche , foit par l'extrémité
qui tenoit au tronc dont elle eil détachée
, ibit par le bout oppofé qui de voit
porter des branches, ou même par l'un
& l'autre bout , en repliant la branche
pour les planter tous les deux. Dans le
premier cas , l'arbre pouffe íes branches
& fes racines dans l'ordre naturel j dans
le fécond cas, les racines fe dirigent d'abord
vers le ciel, & les branches vers la
que le peu de fucs qu'il renferme , ou qu'il pompe. Par la
lîiê. e railon , on ôtera tous les boutons de l'extrémité
inférieure , mais on ménagera avec foin les confoles qui
les iupportent, & qui doivent produire les racines.
Pour les H.rbres qui reprennent moins aiféinent , tels
que le platane, le peupLitr blanc , le tremble , il convient
de pLinter leurs boutures , en pépinieres, & de les cultiver
foigneufement. Si les arbres font encore plus précieux
, & moms féconds en racines , on fera des entailles
& de fortes ligatures , aux branches qu'on deilinera à
devenir bouture. On les choifira plus minces & plus
jeunes que dans les précédens ; on ne les couperi que
lorfqu'el es auront des tumeurs formées ; alors on les
tranfplantera dans des foiTés pratiqués dans la diredion
du levant au couchant ; on les couchera dans une terre
franche , apjjuyée de droite & de gauche par des couches
de fun,ier. On ne laiffera fortir les plantards de
terre , que de quelques pouces , & on les recouvrira
de mouile. On aura foin, par le moyen des paillaffons,
de les garantir de l'ardeur du foleil pendant l'été , &
du vent du Nord , dès l'entrée de l'hiver ; enfin on leur
donnera de temps en temps de légers arrofeinens. On
peut encore faire reprendre des boutures précieufes ,
dans des ferres , fur des couches de tan. Voyci Phyf.
des Arbres , Tom, z. pag, 128 & fuiv. Semis & Plantations
, pag, 62 & fuiv.
A LA I I O T ANI Q U E . II 9
terre ; mais bientôt chacune fe recourbe,
& prend une direftion oppofée. Dans le
dernier cas, le corps de la branche jette
des rameaux, chacune de fes extrémités
des racines, & ii l'on coupe dans le milieu
de la courbure , on a deux arbres ;
chaque partie devient un tout.
Cette multiplication étonne riioins nos
yeux depuis qu'ils l'ont apperçue dans le
regne animal , & qu'ils ont vu des animaux
( lespolypes^ reprendre de bouture.
Dans le regne végétal, elle convient particulièrement
aux arbres ^ & peut-être à
tous ( A).
On la retrouve auffi dans quelques MARCOTTÉ
1 1 1 / IJ ' • I I ET PROVINS,
plantes herbacees 5 1 operation ae la marcotte
( i ) réuffit fur les oeillets comme fur
les arbres ; & marcotter, c'eft faire reprendre
une branche, de bouture, fans
la détacher du fujet (/(:). On l'enfonce
en terre , par un de fes noeuds fur lequel
on fait une légere inciiîon. L'inciiion occaiionne
un bourrelet qui produit des
(A) M. d'AuBENTON l'ainé , Maire & Subdélégiié
de Montbard, qui s'eft adonné à la culture des Arbres ,
avec le zele le plus éclairé , fait reprendre de bonture
prefque toutes les efpeces connues. Il fe propofe de
pubher fon procédé , lorfque le temps & l'expérience
en auront confirmé le fuccès.
( i ) MERGUS , quocL mergatur in terram.
( Â: ) MARCOTTE. Il efl des arbres qui ne reprennent
pas de bouture, & qu'on muhiplie par les marcottes^
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