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USAGE DE
CES DIVISIONS.
1 6 IN T R O D U C T I O N
de CiESALPiN (q). << Au moyeii de ces
diiHnftions, le regne végétai fe trouve
» divifé comme un grand corps de troupes.
L'armée eil: divifée en regimens -,
es régimens en bataillons ; les bataillons
en compagnies 3 les compagnies
en foldats ».
Une pareille m.éthode conduit pas à
pas à connoître la plante qu'on n'a jamais
vue. Suppofons 10000 plantes connues;
je cherche d'abord ^ dans la plante que
j'ai fous les y e u x , le cara6i:ere général qui
iërt à diftinguer chacune des vingt-quatre
dajffes, que je fuppofe auffi dans la méthode.
Ce caraftere trouvé, je n'ai plus à
reconnoitre ma plante que fur cinq cents.
Le caraélere de ïordre réduira bientôt ce
nombre à une centaine de plantes environ
; celui du genre à une vingtaine j le
caraèlere de ïe/pece ie préfente alors, &
me fait diiHnguer ïefpece que j'examine 5
& la variété qui n'en différé qu'accidentellement.
Cette opération préfente, comme l'obferve
M. D U H A M E L ( R ) , autant de facilité
& à peu près la même marche ^ qu'un
(ç ) Botanifte fameux du fiecle. Wifi in ordïnes
rcdigantur plantez & velut caflrorum acies difiribuantur
in fuas clajfes , omnia fLuEluari necejfi: efl.
( r ) Préface de la Phyfique des arbres.
Di61ionnaire.
A L A B O T A N I Q U E . 17
Di6ì:ionnaire , oìi pour trouver le mot
donné , on cherche fucceffivement la
premiere, la feconde, la troiiieme & de
fuite les autres lettres du mot. Pour trouver
ARBRE, par exemple , on cherche
VA i après VA , VR, & fucceiTivement le
B VE. Le premier A repréfente
le caraftere de la clajfe , l'R celui de Vordre
, le B celui du genre , l'R de Vefpece ,
l'E de la variété ; & la méthode ainii que
le Diâionnaire , en donne la defcription
particulière.
Les méthodes artificielles ont été long- PROGRÈS
temps à atteindre au point de préciiion Jgj^^^jp®;
dont on parle. La détermination des carafteres
généraux & particuliers qui les
conftituent , exigeoit des obfervations
d'autant plus exaftes & plus multipliées,
que le mérite de ces caraèteres coniifte
à rapprocher un plus grand nombre de
familles naturelles ; qu'ils doivent convenir
en même temps à toutes les plantes
connues j & que la Botanique depuis la
découverte du nouveau monde, a plus
que doublé fes richeiTes.
L O B E L en 1 5 7 0 , L ' Ê C L U S E [ Clufius ] L O B E T.-
en 1576, D A L É C H A M P Doâieur en Médecine
à Lyon en 15 87 , donnèrent fucceffivement
de bonnes defcriptions d'un
très-grand nombre de plantes j mais la