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neutre qui criftallife comme celui qui eft
formé par l'union de ia creme de tartre
& de i'alkali fixe.
46*^. Si l'on fait digérer pendant longtemps
un alkali fixe avec une réfine diffoute
dans l'eiprit-de-vin , & qu'on diftilie
enfin ce mélange , on retire un efprit
de-vin chargé d'une partie aromatique
il ia réiine en avoit une j il refte
dans la cucurbite un alkali fixe tombé en
deliquiiim , une matiere favonneufe & un
iëi neutre , femblable à celui du procédé
précédent.
47®. La fuie qui eft le produit de la
combuftion des bois, diftillée à la cornue
au degré fupérieur de l'eau bouillante,
donne du phlegme, un acide, une huile
& un alkali volatil, d'abord fous forme
fluide , enfuite fous forme concrete.
48''. Si l'on verfe fur une huile eiTentielle,
par exemple , fur celle de térébenthine
, une égale quantité d'acide vitriolique
bien concentré , le mélange rougit
d'abord, & enfin noircit ; il s'échauffe
au-delà du degré de l'eau bouillante , &
fe gonfle extraordinairement ; on fent
une odeur d'acide fulphureux volatil, &
on trouve une matiere épaiiFe & folide
qui reffemble à une véritable réiine.
49°. Cette réiine lavée pour en enlever
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l'acide qui n'étoit pas combiné, & enfuite
diiliilée, donne un acide & une huile -, il
refte une grande quantité de charbon
dont on peut retirer un véritable foufre
par la diftillation. Si on remêle l'acide
& l'huile qu'on a obtenus par cette diftillation
, & qu'on les rediftille à différentes
reprifes, à ia fin on n'a plus que
de l'eau & de la terre.
50. L'acide nitreux peu concentré,
traité avec l'huile eiTentielle de térébenthine
de la même maniéré que l'huile de
vitriol, préfente les mêmes phénomènes,
& donne une réfme prefque entièrement
femblable à la myrrhe. Cette réfine lavée
& diftillée donne encore une huile différente
de celle de térébenthine & un açide
qui ne reffemble plus à l'acide nitreux.
Le charbon qui reile eft très-abondant.
51°. Si l'on verfe fur cette même huile
un acide nitreux bien concentré & fumant,
il s'excite une effervefcence des
plus rapides, accompagnée d'une trèsgrande
chaleur & de beaucoup de fumée 5
iÎ s'y forme un petit charbon embrafé,
qui venant à avoir le contaâ: de l'acide
nitreux, foit qu'on en verfe deffus ^ foit
qu'il y foit porté par le mouvement d'effervefcence
, s'enflamme , & met le feu
au refte de l'huile.
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