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fuite jufqu'un peu au-deiTus du degré de
l'eau bouillante, l'on obtient un alkali volatil
fous forme concrete ; il paiTe en même
temps un acide & une huile ^ mais qui
font dûs à l'amande de cette femence qui
eft émulfive, au lieu que l'alkali volatil eil
fourni par fon écorce.
Nous avons examiné jufqu'ici des plantes
entieres ou quelques-unes de leurs parties
, il eft temps que nous foumettions à
nos expériences les différentes productions
que nous en retirons : nous commencerons
par les baumes & par les réiines.
13°. Si l'on diftille la térébenthine avec
de l'eau j, pour ne lui donner que le degré
de l'eau bouillante, on obtient une huile
eiTentielle femblable en tout aux huiles
eiTentielles du troiiieme procédé.
14°. Le réfîdu de cette diftillation qui eft
une matiere feche, opaque ^ caftante, en
un mot une véritable réiîne, diftillé à la
cornue à un degré de feu un peu au-deffus
de celui de l'eau bouillante , donne une
liqueur acide , & une huile plus colorée
que l'huile effentielle , & qui s'épaiftit de
plus en plus jufqu'à la fin de la diftillation ;
il ne refte dans la cornue qu'une petite
quantité de charbon encore un peu gras ;
ce charbon ne contient que très-peu de
terre.
V É G É T A L E . 2S9
L'oliban qui eft une réiinefeche,
diftillé à la cornue , donne, au degré un
peu fupérieur de l'eau bouillante , une
eau chargée d'une partie aromatique , &
une véritable huile efîentieile ; en hauff'ant
un peu le feu on obtient une hqueur acide
& une huile un peu colorée.
16°. Le benjoin qui eft une autre réfine
f e c h e , expofé à un degré de chaleur qui
le tienne feulement en tuiion , donne une
matiere concrete , en forme de petites
écailles qLu i s'attachent à un cône de papier,
dont on recouvre ordinairement le
vaiffeau dans lequel on tient le benjoin en
fufion. Cette fubftance eft foluble dans
l'eau 5 a im goût acide, fait eiiervercence
avec les alkalis, change en rouge la teinture
bleue des fleurs des végétaux 5 en mi
mot, c'eft- un véritable acide fous forme
concrete.
17°. Le réiidu de cette opération diftillé
à la cornue, au degré fupérieur à l'eau
bouillante, donne une liqueur acide &
une huile qui s'épaiffiî de plus en plus Se
v a fous l'eau, il refte un charbon trèsabondant
& très-raréfié»'
18°. La cire diftillée à la cornue donne
au degré fupérieur à l'eau bouillante, une
liqueur très-acide & quelques gouttes d'une
huile fluide j enfuite il vient une huile
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