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delphie - pemandrie , font celles qui ont
cinq etamines réunies par leurs filets en
un feul corps ^ les fleurs de la monadelphiedècandrie^
font celles qui ont dix étamines
âinfi réunies ; celles de la monadelphUpolyandrie
, en ont pluiieurs.
De même , la vingt-unieme claffe ( la
monoecie) ¿ivKée en monoecie-monandrie
, diandric ^ monadelphie ^fyngénéjîe ,
gynandrie j parce que la monoecie , dont
le caraâere eft d'avoir les fleurs mâles,
féparées des femelles, fur un même pied „
comprend des fleurs qui ont quelquefois
une étamine, quelquefois deux,&c. ce qui
les range dans la rnonoecie-monandrie ou
diandric &c j ou leurs étamines font réunies
par leurs filets^ en un feul corps ce
qui conilitue la monoecie-monadelphie i ou
bien en forme de cylindre par leurs anthères
, ce qui fait la monoecie-fyngénéjïe /
ou bien encore, les étamines s'infer.ent
dans le lieu qu'occuperoit le pifl:il, ii la
fleur étoit hermaphrodite ( o ) , ce qui éta-
( o ) Les Cenfeurs du Syftême fexuel ont principalement
attaqué cette fubdivifion de la monoecie & de
la dioecie. Les fleurs mâles y font féparées des femelles ,,
ou fur des pieds différens , ou fur le même pied. Si les
mâles ou étamines font féparés des femelles ou piftils ,
commerit peut-il y avoir gynandrie ? Connrnent l'étaîïsine
peiît-elle s'unir & s'inférer au plftil ? on a prévenu
cette critique avec l 'Auteur du fyf tême, en difant qu'elle
s'infere , îmon au piilil , du moins fur la place qu'il
occuperoit. Ayant eu lieu de confuUer M. GOUAN fur
 LA BOTAÎ^IQUE. 117
blit la gynandrie, & forme la monoeciegynandrie
; il en eft de même dans la
dioecic.
c e t t e difficulté, nous croyons devoir publier ici l'extrak
d e fa réponf e , comme une interprétation utile à l'intelhgence
des piincipes de fon illuftre ami.
Confidérez , avec le Chev. LINNÉ , le receptacle de
la fleur , comme s'il étoit divifé en quatre cercles concentriques
: Voy. Pl. I. Fig. AI I le calice occupe elîentiellement
le cercle extérieur, Lett. ^ ; les pétales occupent
le fécond cercle , Lett, ç ; les étammes font placées
dans le troifieme , Lett, b ; le piftil eft dans celui
d u milieu, Lett. a. , • r
11 fuit de-là , que lors même , que les etamines lonî
inférées aux parois intérieures des pétales, ei lesfom toujours
dans un cercle concentrique à celui des pétales ,
extérieur à celui des piftils, & dès-lors , elles ne peuvent
être réputées déplacées. Mais le cercle du milieu
a , ou centre du réceptacle , étant effentiellement
deftiné au piftil , fi ce cercle , dans l'abfence même du
p i f t i l , eft occupé par l'étamine , elle doit être regardée
comme déplacée , & formant une vraie gynandrie ; elle
eft cenfée attachée au piftil , dès qu'elle eft inféree au
lieu qu'il occuperoit , s'il exiftoit.
Il fuit encore de-là que toute partie du piftu , qui
occupe le centre du réceptacle , que ce foit le ftyle,
l e germe , le ftigmate , ou même un péduncule qui
p o r t e le germe , comme dans la fieur de la pajjîon ,
c e t t e partie quelconque repréfente le piftil en entier ;
& fi l'étamine s'y infere , il y a réellement gynandrie -
parce que l'étamine n'occupe pas le cercle qui lui eft
deftiné , mais bien celui du piftil.
C e t t e obfervaîion fert , non-feulement de réponfe
aux Cenfeurs du fyftême , mais de guide aux étudians ,
pour découvrir & difcerner les genres de gynandrie ,
îels que les arums , les ariftoloches &c. elle fait voir com-
Sïient les neBars des orchis , auxquels s'attachent les
étamines , & qui font attachés, au piftil, devenant de
cette forte médiateurs entre les étamines & les piftils
çoniliîuent eiTentiellement la gynandrie.
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