i
' f, :
I
m A 111
i -p
t i
"" il ;
I
f'¿i ÎTÎ ' ' ^
\ 1 I V • •
: ; : f i i '
'ffl f f : r
iiié'' I l f
im^U'i
I : ^ V^
l o S I n t r o d u c t i o n
v Ç g T t a l ? La ftriifture & ia fubftance des végétaux
reconnues, Fufage de leurs parties
n'eiî: plus un myftere difficile à pénétrer.
On a vu précédemment ( pag. 53.)
que la femence , véritable oeuf végétal,
après avoir été couvée par la terre ,
s'eniloit, levoit ; & que du germe développé
, il fortoit des racines, des tiges ^
une plante.
On a vu ( pag. 56 & 59 ) que l'ufage
des fruits étoit de produire cette femence
; que celui de la fleur , étoit de développer
& de féconder les fruits ; la deiHnarion
de toutes les autres parties de la
plante, eft de donner à leur tour naiffance
aux fleurs. Tout eft lié dans la
nature ; fa marche eft une progrefiîon,
& fon but eft toujours la régénération de
l'individu.
La génération fuppofe le développement
j le développement fuppofe TaccroiiTement
; l'accroiffement eft produit
par la nutrition,
s E V E. Les racines qui tiennent la plante fixée
dans laterre^ paroiffent les premiers agens
de ia nutrition. Dès que la chaleur (r)
( r ) Le mouvement de la feve commence d'abord
après les gelées de l'hiver , 6c femble fe ranimer après
les chaleurs de l'été ; ce qui fait diftinguer la feve du
printemps & celle de ïautomne,
vient
A L A B o t a n i q u e . 10 9
vient animer le jeu de leurs organes, au
moyen des pores qui font placés à l'extrémité
de leurs chevelus qu'il faut confidérer
comme l'orifice des vaiffeaux de la plante,
elles pompent les fucs nourriciers diftbus
dans une eau qui leur fert de véhicule , &
qui paroît prefque réduite en vapeur.
Les racines rempliffent en même
temps les fondions de bouche & d'oefophage
i elles font la premiere élaboration
des fucs qu'elles ont pompés, & les tranfmettent
dans les vaiiTeaux dont le collet,
ia tige , les branches , font fournis principalement
dans leur fubftance médullaire
corticale ( / ) . Les fucs nourriciers
y reçoivent une nouvelle préparation ,
& font enfuite portés dans les vélicules
du tiffu cellulaire. Ils prennent le nom
de feve , fubftance qu'on peut comparer
au chyLe des animaux.
L'air qui, par le moyen des trachées ,
fe renouvelle fans ceiTe , raréfié par la
chaleur, continue d'entretenir par fon
élafticité les divers mouvemens de la
feve , & la fubtilife par fon aâivité j elle
pénétré bientôt les fibres hgneufes qui
la charient jufqu'aux extrémités de la
plante.
( / ) Le bois eft vraifemblableraent formé par l'éçorce
, comme les os par le périofle.
Fan. L
! •
; ? 1';
i- /
Ï4'