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figée , & prefque toute la cire paiTe fous
cette forme dans ie récipient , de forte
qu'il ne refte qu'une très-petite quantité de
matiere charbonneufe dans la cornue.
1 L ' h u i l e d'olives diftillée au même
degré de feu & avec le même appareil ,
donne d'abord quelques gouttes d'une
huile Hquide & un peu de phlegme acide
; il vient enfuite une huile figée ^ le réfidu
charbonneux eil en très-petite quantité.
Les femences farineufes, telles que celles
que fournit la nombreufe famille des
graminées, la gomme , la manne, le fucre
qui eft le fuc épaiiîî d'un certain rofeau,
le miel, les fucs de prefque tous les
fruits pulpeux doux ou aigrelets, tels que
les grofeilles , les raifms . les framboifes,
les pommes, les poires &c. ont cela de
commun, qu'étant délayés dans une certaine
quantité d'eau, ou rapprochés jufqu'à
un certain point, ils font vifqueux &
collans, ou qu'étant étendus dans une plus
grande quantité de fluide, & abandonnés
à eux-mêmes dans un lieu un peu chaud,
ils entrent en fermentation & font du vin,
20°. Ces différentes fubftances diftillées
dans un appareil convenable donnent, au
degré fupérieur de l'eau bouillante, du
phlegme & une liqueur acide plus ou
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moins colorée ; quelques-unes, telles que
la gomme & les fubftances farineuses ,
donnent un peu d'huile qui nage à la furface
de la hqueur , mais elles laiffent toutes
un charbon très-rare, très-fpongieux
& très-abondant.
Nous n'avons jufqu'ici employé que
ie feu pour analyfer les corps que nous
venons de foumettre à notre examen,
voyons maintenant ce qu'opéreront les
menilrues,
21°. Qu'on prenne une plante quelconque
, du romarin par exemple ; qu'on la
mette dans une certaine quantité d'eau ^
& qu'après l'avoir laiffé macérer ii elle
eft dure , l'on faffe bouillir l'eau , qu'on
décante cette eau , qu'on en remette de
nouvelle jufqu'à ce qu'elle ne prenne plus
aucun goût, qu'on mêle ces différentes
déco6Hons , qu'on les clarifie & qu'on les
évapore au bain-marie jufqu'en confrfîance
de firop, on obtiendra lorfqu'elles
feront froides une fubftance folide, amer
e , foluble dans l'eau , infoluble dans les
menftrues huileux & fpiritueux ^ qui ne
brûle que lorfqu'on l'a deiféchée ; qui difîillée
a la cornue donne du phlegme , une
liqueur acide & une huile empyreumatique
qui brûlée à l'air libre donne un véritable
alkali fixe. Souvent après cette opé-
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