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2 7 8 A N A L Y s
le modele îe plus parfait de l'Anaîyfe
cbiiiiique. (*)
Le but de l'analyie étant de découvrir
la nature des corps en tâchant de connoitre
les parties dont ils font compoies,
il eil évident que les anciens Chimiftes
s'écartoient de ce but, iorfqu'ils n'employoient
pour tout moyen que la diftilîation
à la cornue, plus capable de détruire
les corps que de les décompofer,
fur-tout quand on l'emploie feul, quoiqu'il
puiiTe avoir fon utilité lorfqu'on y
joint les autres moyens qui font au pouvoir
de l'art. Ces autres moyens font ceux
qu'offrent les menitrues & les différentes
combinaifons. Mais ce n'eft pas ici le lieu
de m'étendre fur les avantages de cette
méthode ; ils font connus de tous ceux qui
ont une idée exaÔe de la Chimie.
Lorfqu'on examine la flrufture des végétaux
& leurs qualités les plus apparentes
, on y apperçoit aifément des difiérences
qui lie permettent pas d'y chercher
les memoes produits ; on trouve auili dans
certains genres des fubilances qu'on ne
trouve point dans d'autres : ainii pour
avoir une connoiffance parfaite des végétaux
, il faut non-feulement examiner
( * ) Voyez la Traduilion du Flora Saturnifans, addition
au Chapitre viii.
V
V E G É T A L E, •79
autant d'Individus de plantes qu on y apperçoit
de différences ieniibles, mais en.
L r e ioumettre à des experiences particulières
chacune des fubftances ou des
produaionsdes diiïérens genres de plantes
telles, par exemple , que les gommes
c t u £re, ces fies
dans l'eau, qui fuintent de I ecorce de ce -
tains arbres, les baumes & les r e f e qm
font des focs d'une autre efpece inflammables
&infolubles dans l'eau Nous croyons
devoir faire remarquer au fu;et de ce. deux
efpecesdefucs, que les anciensi^himifte
peu inilruits des véritables cara^Veres qui
les diftinguent, les ont fouvent confondus
, & ont donné le nom de gommes à
de véritables réfines, telles que la gomme
îacque, la gomme copai, la gomme elemi,
poient encore aujourd'hui à desChimiiles
d'ailleurs très-inftruits, qui confondent
ces fubftances avec les gommes ma.goe
leur inEammabilité & leur infolubikte cuuis
l'eau. Le miel que les abeines ra^mauent
dans le fond des fleurs, la cire quedes recueillent
fur leurs étamiiies, la manne qui
fuinte d'une efpece de frêne , &c il faut
auiTi examiner féparément les driferen.es
parties des plantes, car leurs feuilles ne
Sonnent pas toujours les mêmes proauus
^ S iv