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& la petite branche fe trouvent ennére-«
ment fous l'eau, & que la grande branche
s'éleve perpendiculairement au milieu de
la cuvette j ii l'on adapte la petite branche
de ce iiphon au cou de la cornue,
qu'on lutte les jointures affez exaftement
pour que rien ne puiiTe échapper, qu'on
rempliile la cuvette d'eau, & qu'on recouvre
la grande branche du iiphon avec
un récipient de verre, tels que ceux qu'on
emploie pour les machines pneumatiques,
& que le bord inférieur plonge dans l'eau j
il eft évident que l'air produit dans la diftillation
ne pourra fe porter que dans ce
récipient. Si donc on a foin de pomper
l'air qui y eil: contenu, par le moyen d'un
petit trou qu'on pratique à fa partie fupérieure,
& qu'on rebouche enfuite avec un
lut gras qui ferme toute entrée à l'air,
l'eau s'élevera jufqu'à une certaine hauteur
qu'on aura foin de marquer ; la nouvelle
quantité d'air produite dans la diftillation
contrebalançant la preffion de l'atmofphere
5 fera néceflairement deicendre
cette eau, & l'efpace compris entre la
marque de fon élévation & le lieu où elle
fe fera arrêtée après la diftillation , fera la
mefure de l'air produit ou plutôt dégagé.
Cet appareil beaucoup plus iimple que
celui de M. Halles, n'en a aucun des in-
V É G É T A L E . 287
conveniens. Car 1°. la jointure du cou de
la cornue & de la petite branche du iiphon
ne peut rien laiiTer pafler, fi elle eft bien
lutée avec un lut gras recouvert d'une veffie
mouillée & ailujettie avec de la ficelle,
i''. Le petit trou par oi:i l'on pompe l'air,
Fie peur pas nonplus donner d'iifue à l'air,
il on a foin de le bien boucher. 3°. On ne
court pas rifque que les acides que donnent
les matieres en diftillation, attaquent
le verre de la cornue , ou le fiphon & le
récipient d'étain , comme ils doivent néceilairement
attaquer le fer de la cornue
& du canon de fuiil que M. Halles a employé
5 ce qui doit produire de l'air qu'on
confond avec celui du corps en diftilation.
V o y e z la Statique des Végétaux , de M,
Halles , pag. 163 de l'édition Francoi/è.
1 1 ° . Le cochiearia & la plus grande
partie des plantes cruciferes diftillées comme
dans les procédés 2 & 3 , donnent une
liqueur fpiritueufe qui contient un alkali
volatil, & une huile eiTentielle qui en eil
auffi très-chargée.
1 1 ° . La femence de Jînapi ou de moutarde
, diftillée à la cornue , donne , au
degré moyen de l'eau bouillante, un phlegme
chargé d'un peu d'alkali volatil -, iî
l'on foutieîit ce degré de feu jufqu'à ce qu'il
ne paiTe plus rien, & qu'on l'augmente ené
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