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N e C E s. Sous le nouvel afpeft où le Clievalier
L I N N É envifagea la Botanique , il l'enrichit
d'un grand nombre de découvertes
particulières & des termes que lui fournit
l'analogie. Dans l'aOe de fnidification,
il ne vit plus que celui de la génération /
elle devint les noces du regne végétal j
la corolle forme le palais oil fe célebrenfi
les noces ; le caÎïc& eft le lit conjugal les
pétales font les nymphes ; les filets des
étamines font les vaijfaux fpermatiques i
leurs fommets ou antkeres font les tefi:i--
cules i la poujfiere des fommets eft la liqueur
féminale ; le fiigmate du piftil devient
la vulve ; le ftyle eft le vagin ou la
trompe y le germe eft Vovaire ; le péricarpe
eft YovairefécoJidé i la graine eft Voeuf ;
& le concours des mâles & des femelles
eftnéceiTaire à Id. fécondation ( j ) .
Cette théorie ingénieufe n'eft point l'ouvrage
de l'imagination j on l'a annoncé cideftus.
La graine ou femence préexiftante
dans le germe, n'eft développée que par
la fécondation qui réfulte du contaél de la
pouffiere des étamines fur le ftigmate ,
ou fi elle fe développe en partie fans fon
fecours, elle refte inféconde, incapable
de reproduire fon efpece.^ Des faits finguiiers
établiilent cette vérité.
( y ) LINN^I Phllof, Boum, p. 92»
A LA BOTANIQUE, 6'R
Si des infeaes, une gelée fubite , de
lono-ues pluies alterent le ftigmate dans
le temps de la ftoraifon , la feniencc
avorte ; & félon l'expreffion des Cuhivateurs,
le fruit coule. On parvient par
la même raifon à rendre une fleur ftenle
en la châtrant ; coupez les antheres ou
fommets des étamines, avant que la pouifiere
fécondante s'en foit détachee , pour
s'introduire par l'intermede du ftigmate
germe : la femence fera mteconde
malgré ia maturité , comme l'oeuf d'une
poule qui n'a pas éprouvé les approches
du coq.
Si après avoir coupé les antheres, on
fait tomber fur le ftigmate la pouffiere
d'une fleur d'efpece différente , femence
qui en proviendra, produira une plante
qui tiendra de l'efpece fécondante & de
î'efpece fécondée : ce fera un mulet ^
mais il faut qu'il fe trouve entr elles ,
comme chez les animaux , une certame
analogie d'organifation. ^
L'expérience de la caftration réuilit
principalement fur le melon ou fur toute
autre plante qui, comme lui porte des
fleurs mâles féparées des femelles. ^ On
comprend qu'elle devient plus délicate
fur les fleurs hermaphrodites , dont on rif~
que d'altérer, par l'opération, les organes
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