des voyageurs ; c ’est une fort misérable bâtisse, car la chaux et le bois ne peuvent y
É t a l qU a d0S ■ ■ Les Pierres W B à W m - - « e Heu est
. élevé et sl sauvage qu on n y saurait trouver d’autre bois que celui qu’on y transet
hônitah3 6f H H n 3816 qU‘ rentretiennent et ffui 7 installent un aubergiste
et hopitalier ; il fait valoir 1 établissement à profit : il fournit aux voyageurs le boire
et le manger pour leur argent ; ceux qui ne peuvent payer il les héberge pour l’amour
de Dieu. Le logis est mauvais, mais on y a du bon vin, amené d’Eschental et du
Valais p a r es muletiers, et de bon pain, qu’on y apporte de Hasle, à deux grandes
heues(d Allemagne). Le fromage, la viande et toutes les autres choses nécessaires à
etre ame" ées également. Pendant plusieurs mois d’hiver il est impossible
a 1 hôte d y rester, il est obligé de descendre dans la vallée. »
Une description plus frappante encore de l’hiver sur le Grimsel se trouve dans le TZZTo rh du.medîCW befnois I SI BB Inclitoe Bernatum urbis
aeltneatio chorographica. En voici la traduction libre :
« L ’hospice est une maison solitaire servant d’auberge ouverte aux voyageurs, sise
tout près d un petit lac, au pied nord de la montagne de Grimsel. Pendant au moins
cinq mois d’hiver .1 est abandonné, car l ’hôte, y laissant des provisions de laitage
pain, bois et lumière, descend habiter un village plus hospitalier. E t ainsi les voyageurs
surpris par les neiges ou la tempête y trouvent asile et nourriture. L ’hospice
est a y heures de marche de Meiringen et à i h. ¡ ¡ j de la Hauseck (col). »
Schopf avait été envoyé là-haut par son gouvernement, pour déterminer exacte-
ent les limites de lE ta t de Berne et dresser la carte de toute la région, dont la
partie méridionale nous concerne seule ici. D’après cette carte, établie en i 5 7 8 et
le commentaire de l’auteur dont on conserve le manuscrit aux archives de Berne, on R 3R B B H I ValaiS allait du Nâgelisgrâtli jusqu’à la cime que M appelle Schreckshorn (il entendait probablement le Finsteraarhorn) et qu’elle m’a
guere change jusqu a nos jours. Il n’y avait de contestations qu’au sujet des démarcations
au sommet du col (Hausegg). A propos d’une de ces rectifications de frontière
H H S B n0US av°ns B fait connaissance au Lôtschberg, nous dit dans son
Marchbuch de 1717 : « La 3»' marche (borne) est sur une grande dalle couchée au
ussegg, au haut du col, au bord de la grand’route qui conduit en Valais ; on y a
gravé les armes des deux hauts Etats (Berne et Valais) avec une grande croix et le
îllésime 1568. » Par la route qui conduit en Valais, il désigne naturellement l’an-
aenne route qui, laissant à l ’est le Totensee (lac des Morts), traversait le plateau du
col dans la direction sud, et qui, au bord du plateau, déviait au S .-O . pour descendre
directement sur Obergestelen. C ’est là la direction du « grand Passage du Hasle vers
1 Italie, la Savoie, le Pays d’Uri et le Valais », comme dit Bodmer.
Si à cet endroit, la frontière suit assez bien la ligne de partage des eaux, plus à
est au contraire les empiétements valaisans vers le nord sur le territoire bernois
sont apparents. Ils s expliquent cependant par divers événements historiques.
L ’alpe d’Unteraar, qui s’étend
de l’hospice au glacier
d’Unteraar, appartenait dans
le dernier quart du X IV ' siècle
à la maison seigneuriale
de Bubenberg, qui succédait
comme propriétaire au chevalier
Henri de Resti. Il est
possible qu’à l’origine les al-
pes de l ’Aar aient appartenu
a u x R in g g e n b e r g e t a ie n t
passé d’eux aux Resti dont la
tour en ruines existe encore,
près de l’église paroissiale de
Meiringen. En 1371, Henri de
Resti, dernier du nom, laissa
l ’alpe d’Unteraar à sa veuve,
noble Marguerite de Schar-
nachtal qui la lui avait apportée
en dot, et celle-ci, peu après, l ’apporta de nouveau
en dot à l ’avoyer (Schultheiss) Ulrich (II) de Bubenberg.
Le 24 novembre 1375, Ulrich de Bubenberg « accensa
l’alpe d’Unteraar à un consortage de fruitiers valaisans
de la contrée de Glurigen au dixain de Conches, moyennant
5 florins de cens ». Cette condition de fief héréditaire
dura encore après qu’en i382 Palpe eut passé, par
achat, à la communauté d’Oberhasle. Malgré certains
Gorge de l’A ar. Oberhasie. différends, les gens de Hasle « renouvelèrent en 1 5 11
le contrat de fief a titre de bon voisinage avec les usufruitiers
d’abord, les frères Biderbosten du Valais, à quelle occasion fut expressément
réservée la haute souveraineté bernoise. Un délégué du Conseil de Berne collabora
à l’arbitrage ». Dans la suite, cependant, « les censitaires mirent tant de négligence
à s’acquitter de leur redevance qu’en i 5g8 la communauté préféra leur vendre Palpe.
Les pâturages qui entourent l’hospieê (Grimsel- ou Spittelalp), ainsi que certains
droits de bois et de foin en faveur du tenancier, ne furent pas compris dans la vente ».
Rien ne fut changé à ces conditions de propriété de l’Unteraar jusqu’à ce que, en
1843, la communauté de Hasle racheta l’Alpe des gens de Biel, Ritzingen et Glurigen
en Valais. S
L ’histoire de Palpe d'Oberaar est à peu près la même. « Ce pâturage de médiocre
valeur appartenait en 1430, — les documents antérieurs font défaut, — aux paysans