du B a lm h o r n , de la
B lü m l i s a lp e t d e la
Jungfrau sont naturellement
ceux qui attirent
le plus le regard, avec
la pyramide de la Dent
Blanche valaisanne qui
s u r g i t t o u t là -b a s à
droite du Lohner.
Tout en admirant le
paysage, vous ne pouvez
faire autrement que
d’écouter les réflexions
qu’il suggère à ceux que
le funiculaire a conduits
„ ici. « Ma chère, vois-tu
Près d Aeschi. . ,
cette grande sommité
blanche, remarque un digne époux à sa non moins digne moitié à laquelle il montre
du doigt avec une parfaite assurance le Doldenhorn, c’est la Jungfrau,... et celui-
ci, désignant cette fois le Wildstrubel, c’est la Blümlisalp ! » Madame n’a pas l ’air
convaincue, elle semble se méfier des connaissances géographiques de son mari, et
secoue la tête, sceptique. Deux jeunes filles gribouillent d’inévitables cartes postales
à Frida, à Rosa, à Gretchen. « Nous signerons toutes les deux, n’est-ce pas? » Ce
qu’elles écrivent est sans doute d’un intérêt aussi palpitant que ce que vous et moi
avons souvent confié à ces petits bouts de carton illustré ; mais quand on jette dans
le B r iefeinwur f autre chose qu’un bout de carton, quand à cette banalité on associe
A Aeschi.
une pensée intime, quand on y ajoute un peu de son coeur, soyons sûrs que nous
n’aurons pas tenu la plume en vain ; l’ami, le reclus, l’isolé, celui que l’inexorable
devoir retient au travail recevront, avec un peu de joie, ce message inspiré par l’affection,
parce qu’ils liront derrière les mots ce que le facteur ne saura jamais découvrir.
Il est si bon de savoir que l ’on pense à vous !
V o ic i e n c o r e d eu x
touristes intelligents qui
v e u le n t s a v o i r à cou p
sûr ce qu’ils voient, car
le p a n o r am a du p o in t
culminant, très bien exécuté
du re s te , ne leur
suffit pas. Ils ont déplié
sur leurs genoux, ou posé
su r un b a n c , la C a r te
des Alpes bernoises au
y 5 ooo encartée dans le
d e r n ie r A n n u a ir e du
Club Alpin Suisse (1913),