sables des Alpes suisses,
qui refit le même trajet de
Lauterbrunnen à Kander-
steg en 1790. L a troisième
traversée connue fut faite
en 1808 et décrite la même
année dans le périodique de
Zschokke appelé Mélanges
sur les dernières observations
géographiques.
Retournons maintenant
à la vallée de Gastern où
d’anciens documents nous
renseigneront déjà sur sa
situation, ses environs, son
climat, sa population et ses
traditions ; l’une de celles-
ci, le « Sermon de Gastern >>,
analogue aux « M i-E té s »
des Alpes vaudoises¿ s’est
m a in te n u e à t r a v e r s le s
âges jusqu’à a u jo u rd ’ hui;
A cette institution se rattache
intimément la 'Bible
de Gastern, traduction de
Piscator de 1684, qui est
toujours utilisée à cette occasion
; l’impression et une
m a g n if iq u e r e l iu r e aux
agrafes d’argent en rehaussent
encore extérieurement
L ’H ochenhom fond du Gastemthai. la valeur j elle porte la dédicace
suivante :
« A la gloire du Dieu T out-Puissant et Tout-Bon et pour l’avancement de la sanctification
de son saint Nom, je soussigné, à tous les honorables et modestes habitants
de la sauvage vallée de Gastern, fais présent de ce Livre, lequel contient la sainte
Parole et Volonté du Tout-Puissant, la seule consolation de nos âmes immortelles, la
clémente Promesse de notre rédemption et félicité éternelles. E t par là souhaite de
tout coeur que par le moyen de la lecture de cette sainte Bible lesdits habitants croissent
dans la connaissance des choses qui conduisent à la vie éternelle et bienheureuse.
mann, ancien gouverneur
d’Æ len (Aigle), avocat à la
H a u te C o u r d’ a p p e l du
pays romand, propriétaire
actuel de la maison solitaire
de Ralligen, patricien
(p a t r ic iu s ) de la ville de
B e rn e . » En l’a n n é e où,
avec le consentement du
H a u t g o u v e r n em e n t et
pour l’avantage de l’utilité
publique et du commerce,
e t a v e c l’ a ide de n o b le
Abraham de Grafifenried,
membre du Grand Conseil
et capitaine d’une compagnie
de soldats, j’ai construit
la route par le Gas-
terenberg jusqu’à la frontière
du Valais vers Lôt-
schen,|ÿ- mil six cent no-
nante-six après la naissance
de Christ notre Sauveur et
Rédempteur.
» Cette Bible doit toujours
rester entre les mains
du plus ancien chef de famille,
h om m e ou femme,
d’entre ceux qui ont une
habitation p e rm a n e n te à
Gasteren. )) L e Ëalmhorn et l’entrée du Lôtschpass.
Une seconde inscription raconte ensuite que, entré 1785 et 1786, une nouvelle
reliure vint remplacer l’ancienne ; à ce moment-là il y avait encore à Gastern douze
chefs de famille.
La richesse de la vallée en forêts a dû sensiblement baisser depuis les temps
anciens, bien plus à cause des chutes de pierres et de glace que grâce à des déboisements
inconsidérés.
Un fait frappant est la rapide décroissance de la population permanente de la vallée.
Des douze chefs de famille (Bàuertmannen) qui s’y trouvaient en 1812, neuf ou
ALPES BERNOISES g