Blümlisalp et Kandergletscher vus de l’Hochenhorn.
ments de 1419, c’est-à-dire que le sentier muletier pratiqué aux quatorzième et quinzième
siècles suivait constamment le côté E. du glacier du Lôtschberg sans toucher à
celui-ci, — à une exception près cependant. — L a <1 Vue » indique sous GGG une
ligne le long du côté intérieur du tronçon maçonné et l ’appelle «t le chemin par
lequel on fait en hiver passer le bétail en Italie. » En guise de variante d’hiver,
sans doute, la « Vue » nous montre du côté amont de ce tronçon le dessin d’un petit
bonhomme accroupi, manifestement en train d’en éviter tous les zig-zags par une
belle glissade.
Dans son très instructif ouvrage L e pays de Frutigen (Berne, 1887), le pasteur
K . Stettler dit que la traversée du glacier dans toute sa longueur a déjà causé plusieurs
pertes d’hommes et de bétail. Je n’ai, de nos jours, connaissance d’aucun cas,
sauf celui de l’ouvrier dont on trouva le corps en août 1911 à côté du glacier et qui y
avait péri de froid dans l’automne de 1909.
Encore un coup d’oeil donné vers la hauteur de
la Regizifurgge (2930 m.), entre le Balmhorn et le
Ferdenrothorn, d’où l’on peut escalader, mais avec
difficulté, le Balmhorn par l’arête S .E ., et nous
redescendrons au petit village de Gastern, au lieu;
dit Im Selden. Ici la vallée tourne au N .E . et, par;
Heimritz (1620 m.), où se trouvent les derniers chaVallée
monte, de plus en plus escarpée, à travers des éboulis recouverts de gazon et
d’anciennes moraines, jusqu’au pied du Hundschüpfen (1875 m.). C ’est là, sous la
pointe extrême du glacier de l’Alpetli, que la Kander prend sa source. L à aussi finit
la vallée de Gastern et débute le chemin du Tschingelpass dont l’usage remonte à
une époque qui se perd dans la nuit des temps.
Le Dr Coolidge a publié récemment dans les Feuilles bernoises d'histoire, d'art et
d’archéologie, d’après le manuscrit conservé aux archives d’Etat de Berne, des extraits
de Gastern et l’Hochenhorn.
du Livre de frontières de S. Bodmer, où nous voyons que le géomètre (entre 1705 et
1710), « a traversé d’affreux glaciers pour venir de Lauterbrunnen à Frutigen, » et
que c’est à cette occasion qu’il découvrit sur le versant N. du Birghorn le « poste
caché des Valaisans » dont nous avons parlé. Ce passage, le Tschingel, fut ensuite
totalement négligé, si bien qu’au dix-huitième siècle ceux d’entre les Bernois qui connaissaient
le mieux cette région, les Gruner, les Studer et les Wyttenbach n’en avaient
que de vagues notions. On en refît la connaissance grâce à la description de Rodolphe
Meyer d’Aarau, créateur du premier relief et des premières cartes réellement utililets,