sent de l’abîme au fond
duquel on a p e r ç o i t le
v illage et les hôtels de
L o u è c h e - l e s - B a in s .
C ’est ici en effet qu’aboutit
le célèbre sentier
réparé so u s s a fo rm e
actuelle en 1739 et 1743.
Nous a v o n s c o n s ig n é
dans le D i c t io n n a i r e
géographique suisse, publié
par Attinger frères,
l’histoire de ce passage.
Peut-être a u jo u r d ’hui
L e Wildstrubel vu de la Lenk. serions-nous moins affirmatif
au sujet de l ’encoche appelée « Alte Gemmi » par l ’atlas Siegfried et que
nous pensons actuellement avoir été utilisée avant l’établissement de ce qui est le
chemin actuel, concurremment avec le Lôtschpass, mais infiniment moins que lui.
C ’est d’ici, ou encore du Schwarenbach, sur le chemin de Kandersteg, que l’on
part le plus volontiers pour gravir le Grand Rinderhorn (3457 m.) en cinq heures, ou
mieux encore le Balmhorn (3711 m.). Cette sommité, qui doit son nom à la vaste
baulme ou caverne (Balm) qui s’ouvre à sa base N. E . sur le chemin du Lôtschpass,
est accessible en cinq à six heures et sans difficulté notable, avec un guide naturellement.
Les personnes qui ont eu l’occasion de comparer le genre de panorama des
divers sommets des Alpes bernoises, compris entre Anzeindaz et le Rothtalsattel, estiment
que celui-ci est de beaucoup le plus beau et le plus intéressant, déjà par le
fait des perspectives plongeantes qu’offre le sommet dans diverses directions, sur le
Gasterenthal et sur Louèche-les-Bains en particulier. L a longue crête, toute en corniches
surplombantes qui relie le Balmhorn à l’Altels, ne saurait tenter que les alpinistes
tout à fait sûrs d’eux-mêmes et absolument expérimentés, les autres devront résolument
s’en abstenir; ils pourront du reste atteindre
ce sommet (3636 m.) directement de Schwarenbach
en cinq heures.
Au-dessous de Schwarenbach, nous passons
devant la pierre commémorative du terrible
éboulement de l ’Altels, qui, le 11 septembre 5
i 8g5, ravagea le pâturage de la Spitalmatte j f
(sur territoire bernois) et fit plusieurs vie- «5
times parmi les bergers, sans parler des nombreuses
têtes de bétail anéanties. L ’auberge du