i74 F A M I L L E
dans les Alpes; les Cévennes; les Pyrénées} les Monts-d’Or;
le Forez } le Lyonnois ( Latourr.)} à Auray en Bretagne (Bon.),
etc. J’ai reçu la variété $ des environs de Sorrèze.
3196. Doronic à racine Doronicum scorpioides.
noueuse.
Doronicum scorpioides. W ild . spec. 3. p. 2114. — Doronicunt
pardalianches, jS. Lam. Dict. a. p. 3ia. — Clus. Hrst. a.
p. 16.
Cette espèce est intermédiaire entre la précédente, dont elle
a le port, et la suivante , dont elle diffère peu par ses caractères ;
elle a une racine noueuse, épaisse, genouillée} elle est presque
glabre dans toutes ses parties} sa tige se divise au sommet en
quelques rameaux très-longs et uniflores ; ses feuilles sont minces,
bordées de dents écartées et assez sensibles; les radicales sont
pétiolées, ovales, prolongées sur le pétiole et non echancrées
en coeur à leur base} celles du bas de la tige ont leur pétiole
muni d’oreillettes embrassantes : le pétiole s’évanouit dans les
feuilles supérieures qui sont oblongues et embrassantes, ^f. Elle
croît dans les bois des montagnes, dans les Alpes , les Pyrénées,
etc.
3197. Doronic à feuilles Doronicumplantagineum.
de plantain.
Doronicum plantagineum. Linti, spec. 1247* bain. Dict. 2. p.
312. — Dalech. Hist. 1202. f. 2 .-—Lob. ic .648.f . 2. malè.
Cette espèce diffère des deux précédentes , parce que ses
feuilles radicales sont ovales-oblongues , et que ses pétioles ne
sont point munis à leur base d’appendices ou d’oreillettes foliacées;
elle est presque entièrement glabre et n’est peut-être
qu’une variété effilée ou demi - étiolée du doronic à racine
noueuse : sa racine est épaisse, noueuse ; le collet est souvent
garni d’une touffe de poils blancs : la tige est simple , uniflore
et haute de 4 décim. dans mes échantillons; les feuilles sont
ovales-oblongues ; les inférieures portées sur de longs pétioles ,
les supérieures sessiles et embrassantes. %■ . Elle croît dans les
bois sablonneux, aux environs de Paris , à Saint-Germain ,
Neuilly-sur-Marne , etc. ; à Sémur ( Dur. )} à Bourmont et à Re*
mi remont dans les Vosges (Buch. ).
D X X X I V . A R N I Q U E . A R N I C A .
Arnica. Linn. Juss. Goertn. — Doronici sp. Tourn. Lam. Desf.
Car. Ce genre diffère des doronics, parce que les demi-
fleurons ont cinq filamens stériles, et que leurs graines sont
munies d’aigrettes comme celles des fleurons.
3198. Arnique de montagne. Arnica montana.
Arnica montana. Linn. spec- 1245. Lam. 11. fr. 2. p. 126 .—
Doronicum oppositifolium. Lam. Dict. 2. p .3 i2 .— Doronicum
arnica. Desf. Cat. 101. — Clus. Hist. 2. p. 18. f. x. — Blackw.
t. 5g5.
jg. Angustifolia. — Cineraria cernua. Tlior. Land. 344- ““
Tabern. ic. 336.
Sa tige s’élève jusqu’à 5 décim.} elle est quelquefois simple
et uniflore; d’autres fois elle se divise, emporte trois ou quatre
fleurs : ses feuilles sont ovales-oblongues, très-entières ; celles de
la tige sont presque toujours au nombre de quatre, opposées deux
à deux : les fleurs sont grandes, de couleur jaune. La variété j3
se distingue par ses feuilles étroites, lancéolées, un peu plus
velues, et par ses fleurs souvent penchées. Celte plante
est assez commune dans les prairies des montagnes; dans les
Alpes ; les Pyrénées ; les Vosges; le Jura ; les Monts-d’Or ; le
Rouergue ; la forêt d’Orléans et les bois de la Sologne ( Dub. ),
etc. Elle porte les noms de tabac des Vosges, tabac des savoyards
, bétoine des montagnes, etc. Elle est tonique, un peu
vomitive , et sa poudre est sternutatoire.
3199. Arnique doronic. Arnica doronicum.
Arnica doronicum. Jacq. Austr. t. 82. — Arnica stiriaca. VH1.
Dauph. 3. p. 210. — Arnica clusii. Ail. Pcd. n. 745. *• x^jA
j . et 2. — Doronicum hirsutUm. Lam. Dict. 2. p . 3x3. — Clus.
Hist. 2. p. 17. f. t.
La racine est noueuse , oblique, épaisse; la tige est droite ,
longue de 2-5 décim., hérissée, ainsi que les feuilles et les
involucres , de poils assez longs et nombreux; les feuilles sont
oblongues - lancéolées, entières ou bordées çà et là de dents
éparses ; les inférieures sont rétrécies en pétiole ; les supérieures
sont alternes , sessiles , peu nombreuses : la fleur est jaune , terminale
, moins grande que dans l’arnique à racine noueuse ; leur
involucre est hérissé; les demi-fleurons n’ont ni étamines, ni
filets stériles ( V ill. ). ¥. Cette plante croît dans les hautes Alpes ,
dans les lieux pierreux, près des neiges qui se fondent; en