rameuse, souvent rougeâtre, et chargée, ainsi que les pédoncules
et les calices, de poils courts et visqueux ; ses feuilles
inférieures sont assez longues, rétrécies en pétiole, et partagées
en trois lobes à leur sommet : celles de la tige sont
moins longues , pareillement trilobées ; mais leurs lobes latéraux
sont souvent chargés d’une découpure, ce qui les fait pa-
roître à cinq lobes : les fleurs sont blanches , petites, et terminent
la tige et les rameaux. O. Cette plante est commune
sur les toits et les vieux murs : elle fleurit de bonne h,eure.
5577. Saxifrage des pierres. Saxifraga petrcea.
Saxifraga petrcea. Linn. spec. 5j 8. excl. Pon. syn. Valil. Act.
soc. Hafn. a. 1. p. 10. — Saxifraga adscendens. Jacq. Coll.
1. p. 197. t. 11 ett. ia. f. 1. a. All.Ped. t. aa. f. 3. — Saxifraga
hypnoides. Scop. Gain, t. 16. — Saxifraga Scopolii. Vill.
Dauph. 4. p. 670. — Saxifraga tridactylites , fi. Linn. spec.
ed. 1. p. 4° 4- “ Saxifraga Vahlii. Ram. Pyr. ined.
Cette espèce est tellement variable dans son port, qu’elle
ressemble quelquefois à la saxifrage aquatique , et plus souvent
à la saxifrage à trois doigts ; elle n’est peut-être qu’une
variété de cette dernière dont elle se distingue à sa consistance
plus ferme, à ses feuilles beaucoup plus nombreuses ,
ovales, les unes entières, la plupart à trois ou même à cinq
dents profondes , sur-tout à ses fleurs quatre fois plus grandes.
O. Elle croît parmi les rochers des hautes montagnes; dans les
Alpes du Dauphiné, sur le Mont-Vizo (Vill.); en Piémont
près Fenestrellcs, Oulx et Ussey (Ail.). M. Ramond l’a trouvée
dans les Pyrénées , au pic du midi, au trou de Montariou ,
à 2600 mètres d’élévation.
5578. Saxifrage ascendante. Saxifraga adscendens.
Saxifraga adscendens. Linn. spec, 579. Yahl. Act. soc. Hafn. 2.
1. p. 12.
a.. Saxifraga aqualica. Lapeyr. Fl. pyr. p. 53. t. 28 et t. 29.
fi. Saxifraga petrcea. Gou. Illustr. 29. t. 18. f. 3.
y . Pedunculis lateralibus , caule apice folioso.
Cette espèce, l’une des plus grandes de ce genre, s’élève
jusqu’à 5 et 6 décim., et forme des touffes larges et feuillées:
sa racine est traçante ; dans la variété a qui est la plus commune
et qui croît dans les lieux aquatiques, la tige est presque
droite, un peu couchée à la base, ferme, cylindrique,
pubescente sur-tout vers le haut; les feuilles sont charnues ,
d’un verd foncé, un peu visqueuses, ordinairement glabres;
les inférieures sont pétiolées, découpées en cinq ou sept lobes
souvent dentés ou trifurqués; les supérieures sont presque
sessiles et n ont que trois ou cinq lobes ; les fleurs sont grandes,
tubuleuses, blanches, nombreuses, disposées en une panicuf»
alongée, lâche dàns le bas de la plante, serrée vers le sommet;
le calice est adhérent, à cinq divisions profondes; la
capsule est ventrue, à deux cornes écartées; la panicule est
quelquefois si courte que les fleurs paroisserit disposées en
têtes; ailleurs les pédoncules se démettent tous d’un seul côté.
La variété fi qui croît dans les lieux secs, est plus petite, plus
grêle dans toutes ses parties. La variété y qu’on trouve dans
les mêmes lieux, prend le port de la variété fi de la saxifrage
a feuilles de-bugle, c’est-à-dire, que sa tige principale perte
une touffe de feuilles à son sommet, et que les pédoncules
floraux partent latéralement de Ja base : dans cet état elle se
distingue encore de l’espèpe suivante-par la grandeur de sa
fleur. Cette plante est assez commune dans les Pyrénées*
la variété et naît le long des eaux vives ; la variété fi parmi
les pierres dans les lieux abandonnés par l’eau; la variété y
dans les lieux secs. Cefte dernière variété m’a été indiquée
par M. Ramond : je l’ai aussi reçue de M. Noisette qui l’a
trouvée dans les montagnes de Corse, à la hauteur d’environ
1600 mètres.
3579. Saxifrage à feuilles Saxifraga ajugoefolia.
de bugle.
Saxifraga ajugoefolia. Linn. spec. 578. Lapeyr. Fl. pyr. p. 56.
t. 3i.
fi. Saxifraga capitata. Lapeyr. FI. pyr. p. 55. t. 3o.
Ses tiges sont couchées, de 8-10 centim. de longueur, couvertes
par les anciennes feuilles, divisées en rameaux redressés;
ses feuilles sont peu serrées, longues de i2-i5 millim.
glabres ou garnies de quelques poils épars, rétrécies en pétiole,
élargies et divisées au sommet en trois ou cinq lobes
pointus , lancéolés et disposés comme les doigts de la main
ouverts; les rameaux floraux sont pubescens, presque nus
munis de trois à quatre bractées éparses, entières et linéaires [
terminés par une à trois fleurs blanches; le calice est demi"
adhérent; les pétales sont elliptiques , deux fois plus longs que
les divisions du calice, f-. Elle croît parmi les débris des
rochers, le long des neiges et des ruisseaux d’eau très-froide;
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