solitaires ou géminées, trois fois plus grosses ; leur invoîucre
est couvert d’un léger duvet roussâtre sur toute sa surface; les
fleurons extérieurs, quoique fertiles et hermaphrodites, sont
plus grands que ceux du milieu ; le style est simple dans les
fleurons du bord , et bifurqué au sommet dans ceux du milieu.
Je décris cette plante d'après des échantillons de Jardins, et je
l’indique d’après l'autorité d’Allioni, qui nous apprend qu’elle
croît en Piémont, dans les montagnes de Piosascho, de Borgo-
inasino, dans les environs du Teriez et dans les montagnes de
la Savoie ( Ail. ).
6028. Sarrète à feuilles Serratula heterophylla.
variables,
Serratula heterophylla. Dcsf. Cat. p. <)3, —- Carduus lycopifo-
Itus.VÿL Dauph. 3. p. a3. t. 19.
Cette sarrète ressemble aux deux précédentes par la con-
sistance ferme de ses feuilles ; sa racine est oblique, traçante;
sa tige est droite , simple, striée, presque entièrement glabre,
feuillée dans la partie inférieure, nue vers le sommet, terminée
par une seule fleur droite, purpurine, de la grosseur
de celle de la jacée des prés ; les feuilles inférieures sont pétio-
lées, ovales, bordées de fortes dents légèrement épineuses;
celles qui naissent un peu plus haut sont plus alongées, plus
aiguës et découpées vers leur base en lobes écartés et pointus:
l’involucre est parfaitement glabre, embriqué de folioles larges,
lancéolées , serrées , terminées par une petite épine, molle ; les
fleurons sont presque égaux; les extérieurs ont un stigmate
simple; ceux du centre ont un style légèrement bifurqué au
sommet: l’aigrette est composée de poils roides , friables , mé-,
gaux, jaunâtres, plus longs que la graine, ty. Cette plante croît
en Dauphiné, à Laric et à Oses près Yeynes (Yill.).
5029. Sarrète à tige nue, Serratula nudicaulis.
Centaured nudicaulis. Linn. spec. : 3oo. Lain. Dict. 1. p. 616.
Ger. Gallopi. p. 187. n. 11. t. 5. — Calcilrapa nudicaulis,
Lam. Fl. fr. 2. p. 3o. — Carduus cerinlhefolius. Y ill. Dauplj.
3. p. 24. — Carduus cerinthoides. Wild. spec. 3. p. 1660,
Sa lige est droite, très-simple, striée et presque nue; ses
feuilles radicales sont ovales , entières, péliolées et un peu
velues à leur base ou sur les côtés de leur pétiole; celles de la
tige, au nombre de deux tout au plus, sont fort petites, étroites
et garnies de quelques dents écartées : la fleur est solitaire et
terminale ; les écailles de l’involucre sont peu épineuses ; les supé-».
Heures sont noirâtres à leur sommet; les inférieures sont jaunâtres
et luisantes; tous les fleurons sont égaux, purpurins et
hermaphrodites , d’où l’on voit que cette plante ne peut appartenir
au genre des centaurées. Elle croît dans les montagnes
de la Provence, notamment au montée Sainte-Victoire et aux
environs de Colmars (Gér.); dan* le Champsaur et aux environs
de Gap (Yill.) ; dans la vallée de Pisiau-dessus de la Chartreuse
en Piémont (Bell. ) : je l’ai reçue d’Arragon.
5o5o. Sarrète à tête d’ar- Serratula cynaroides.
tichaut.
Cnicus centauroides. Linn. spec. 1157. — Cnicus cynara. Lam.
Fl. fr. 2. p. 14. — Mûris, s. 7. t. 25. f. 2.
Sa tige est épaisse, droite, cannelée, simple et haute de 5-p
décim.; elle porte à son sommet une ou deux têtes de fleurs
très-grosses , ovales , embriquées d’écailles pointues , noirâtres ,
bordées de blanc et nullement épineuses : ses feuilles sont fort
amples , pinnatifides, vertes en dessus , blanches en dessous , et
imitant beaucoup celles de l’artichaut, avec léquel cette plante
a d’ailleurs des rapports très-marqués ; ses corolles sont purpurines,
longues de près de 4 centim.; le réceptacle n'est pas
charnu comme dans les artichauts; il est fortement hérissé de
paillettes menues, un peu plus longues que les graines : l’aigrette
est composée de poils nombreux , roides, simples et inégaux.
Cette belle plante est originaire des Pyrénées ; elle
m’a été communiquée par M. Ramond, qui l’a trouvée au pic
d’Ereslids et au mont Sacou. 5o3i . Sarrète rhapontic, Serratula rhaponticum,
Centaurea rhaponticum. Linn. spec. — Rhaponticum s ca—
Kiosum^Lam..FL fr. 2. p. 38. — Dalech-. Hist, 1700. ie.
Sa tige est ordinairement simple et haute de 5-6 décim. ;
elle porte à son extrémité une seule fleur fort grande, dontl’in-
volucre est composé d’écailles arrondies, scarieusès ou desséchées
, et déchirées en leurs bords : ses feuilles sont oblongues ,
pétiolées, un peu en coeur à leur base, légèrement dentées,
blanches, et cotonneuses en dessous ; les feuilles de la lige sont
en petit nombre, portées sur des pétioles fort courts et un
peu pinnatifides ; la racine est épaisse , fort grande et aromatique
; les fleurons sont purpurins, tous hermaphrodites et
égaux ; les graines sont oblongues , couronnées par une aigrette
à poils roides, jaunâtresinégaux , simples, et munis d’un
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