plus roide ; ses feuilles persistent constamment d’une année à
l’autre j ses fleurs sont plus grandes que dans la garance des teinturiers
, toujours divisées en cinq lanières : ce qui la distingue surtout
, c’est que les lobes de sa corolle sont larges et ovales à leur
base, et bruquement re'trécis en une pointe acérée; ses feuille»
oblongues-lancéolées, verticillées cinq ou six ensemble, la distinguent
suffisamment de l’espèce suivante. Elle croît en Dauphiné
, aux environs de Lyon, de Paris, etc.
53go.'Garance luisante. Rubia lucida.
Hubia lucida. Linn. Syst. Nat. ia. p. j 3a. Lam. Dict. a. p.
6o5. — Rubia peregrina. Latourr. Chl.Lugd. 4.
Cette plante ressemble beaucoup à la précédente et a , comme
elle, des feuilles dures et persistantes; mais elle s’en distingue
à sa tige dont les angles sont presque lisses, au moins dans le
bas; à ses feuilles ovales, verticillées quatre ensemble seulement
et plus luisantes en dessus ; à ses fleurs plus blanchâtres, à quatre
ou cinq lobes acérés à l’extrémité, mais moins brusquement
rétrécis que dans l’espèce précédente. ?f. La confusion qui a
régné jusqu’ici dans la .distinction des espèces de garance, empêche
de déterminer avec précision les divers lieux où croît
cette plante : j’en ai vu des échantillons recueillis à Vernon près
Paris ; elle se trouve aussi dans le Lyonnois et le Bugey.
SOIXANTE ET UNIÈME FAMILLE.
CAPRIFOLIACÉES. C A P R IF O L IA C EÆ .
Caprifolia. Juss. Adans. — Captifoliacece. Vent. — S le lla ta -
rum et Aggregarum g en . Linn.
L es Caprifoliacées, qui renferment des plantes à corolle d’une
ou de plusieurs pièces , se trouvent placées entre les Dicotylédones
monopétales et polypétales. Cettefamille est presque toute
composée d’arbres ou d’arbrisseaux droits ou grimpans , et tortillés
de gauche à droite , à rameaux opposés , à bourgeons coniques
et écailleux , à feuilles opposées, ordinairement péliolées,
quelquefois sessiles, embrassantes et soudées ensemble parleur
base; les fleurs'sont axillaires ou terminales , solitaires ou disposées
en panicule ou en corimbe.
Le calice est adhérent avec l’ovaire, souvent muni de deux
bractées à sa base ; son limbe est entier ou divisé ; la corolle
D E S C A P R I F O L I A C É E S . nfig
est le plus souvent régulière, à quatre ou cinq divisions , tantôt
monopétale, tantôt formée de quatre ou cinq pétales élargis
à leur base ; les étamines sont en nombre égal à celui des parties
de la corolle, insérées sur la corolle et alternes avec ses
lobes dans les fleurs monopétales , insérées sur le réceptale ou
sur les petales, alternes ou opposées avec eux dans les fleurs
polypétales; l’ovaire est simple, adhérent; le style est simple,
quelquefois nul ; le stigmate est simple ou triple ; le fruit est
une baie ou une capsule, souvent couronnée par le limbe du *
calice , à une ou plusieurs loges monospermes ou polyspermes;
l ’embryon est placé dans une petite cavité située au sommet
d’un pél'isperme charnu; sa radicule est supérieure.
. Calice entouré de bractées; style simple, corolle
nionopétale.
D L X Y . L I N N É E. L I N N Æ A .
Linnoea. Gron. Linn. Juss. Lam.— Campanules sp. Xourn.
Car. Le calice est à cinq lobes, entouré à sa base d’un petit
calice persistant, à quatre parties; la corolle est en cloche régulière
, à cinq lobes; les étamines sont au nombre de quatre ,
dont deux plus courtes; le fruit est une baie sèche, ovoïde, à
trois loges qui renferment chacune deux graines.
33g i . Linnee boréale. Linnoea borealis.
Linnoea borealis. Linn. spec. 880. Fl. lapp. a5o. t. 12. f. 4. Lam.
Illustr. t. 536.
Ses tiges sont longues de 2-3 décimètres, persistantes , très-
grèles, légèrement velues, rameuses, feuillées et couchées sur
. la terre ; ses feuilles sont petites , arrondies , garnies de quelques
dentelures , pétiolées, opposées et un peu velues ; ses fleurs sont
blanches ou rougeâtres , et géminées sur chaque pédoncule. J>. On
trouve ce sous-arbrisseau dans les lieux pierreux et couverts des
montagnes; dans les Alpes du Valais; à la montagne des Voirons
près Genève (Sauss.)? au Üaint-Gothard (Hall.); au bord du torrent
qui coule sous la Eete Noire; en Alsace; aux environs de
Montpellier à 1 Espinouse , et entre l’Esperou et Meyrveis(Gou.).
DLXVI. CHÈ VR E F EUI L L E . L O N I C E R A .
Lonicera. Desf. — Loniceroe sp. Linn. — Caprifolium et Aÿ-
Insleon. Juss. — Aylosteon, Caprifolium , Chamoecerasus et
Pericfymeniim. Tourn. *
C a r . Le calice est à cinq dents> la corolle tubuleuse , en
t