S 03 F A M I L L E
feuilles, d’un duvet peu adhérent, plus sensible vers ie haut
de la plante : les feuilles radicales et inférieures sont nombreuses,
découpées jusqu’à la côte longitudinale en lobes ob-
iongs, crépus, quelquefois incisés et disposés comme les folioles
d’une feuille pennée avec impaire; les feuilles supérieures sont
linéaires, courtes et entières, terminées, ainsi que les lobes
des feuilles radicales, par une très-petite épine qui est le prolongement
de la nervure; les fleurs sont solitaires au sommet
de chaque rameau, assez petites , de couleur jaune, un peu
purpurines sur les bords (Ail. ) ; l’involucre est ovoïde , composé
d’écailles ovales à la base , bordées vers le sommet de cils courts
et épineux, terminées par une épine jaunâtre, <ƒ. Elle croît
dans les prairies sèches, autour de Turin , d’où elle m’a été
envoyée par M. ßalbis.
3o5 8 .Centaurée cliardon-béni. Cenlaurea benedicta.
Çentaurea benedicta. Linn. spec. 1296. Lam. Dict. 1. p. 6y3.
— Calcitrapa lanuginosa. Lam. Fl. fr. 2. p. 35. — Cnicus
benedictus. Linn. spec. ed. 1. p. 826. Goerta. Fruct. 2. p .385.
t. 162. f. 5. — Carduus benedictus. Cam. Epit. 566. ic.
Ses tiges sont rougeâtres, très-velues, laineuses , branchues
et hautes de 5 décim. ; ses feuilles sont oblongues, dentées >
velues, d’un verd clair , traversées par une nervure blanche ,
et à peine demi-décurrentes; les inférieures sont sinuées et
presque ailées : ses fleurs sont jaunes, entourées de bractées ,
et remarquables par leur involucre dont les épines sont rameuses,
et jaunâtres ; les graines sont cannelées longitudinalement, marquées
à leur base d’un large ombilic latéral, munies d’une
double aigrette qui sort d’une petite enceinte cornée et dentée;
l’aigrette extérieure est à dix poils roides, jaunes, simples ,
alongés; l’intérieure esta dix poils blancs, courts et dentelés.©.
Le chardon béni croît dans les lieux cultivés, aux environs
d’Aix en Provence ( Gér. ); on le retrouve dans quelques champs
du Dauphiné, mais il n’y paroît pas indigène (Vill. ); dans les
bois, à Montech près Montauban (Gat. ).
3o5g. Centaurée laineuse, Çentaurea lanata.
Çarlhamus lanatus. Linn. spec. n 63. Lam. Dict. 1. p. 63^.—■
sftraclylis fusus-agrestis. Goertn. Fruct. 2. p. 38i. t. 161. f. 2.
— Alraclylis lanata. Scop. Garn. cd. 2. n. 1016.— Lob. ie. 2.
t. i 3. f. J.
S a tige est haute de 6 décim., dure, branchue supérieure-?
meut et laineuse, sur-tout entre les bractées; ses feuilles,
sont embrassaules, nerveuses, presque ailées, et leurs.lanières
aiguës, distantes, dentées et épineuses; les fleurs sont jaunes,
et terminent les rameaux qui sont disposés presque en corimbe ;
l ’involucre est ventru, composé d’écailles dont les extérieures
sont pinnatifides, et les intérieures cartilagineuses, dilatées,
ciliées et épineuses au sommet; les fleurons extérieurs sont stériles
, selon Haller : le réceptacle est garni de-paillettes soyeuses;
les graines sont tétragones , ont l’ombilic latéral, et sont couronnées
par une aigrette à poils roides, inégaux , un peu membraneux,,
comme dans toutes les centaurées. ©. On la trouve dans les lieux
incultes et sur le bord des chemins; elle est commune aux environs
de Paris, et porte le nom de chardon béni des Parisiens..
Elle est un peu amère et passe pour fébrifuge et sudorifique.
3o6o. Centaurée du solstice. Çentaurea solstitialis
Çentaurea solstitialis. Linn. spec. 1297. Lam. Dict. 1. p. 674.—
Calcitrapa solstitialis. Lam. Fl. fr, 2. p. 34. —- Moris. s, 7. t.
34. f. 29.
J.nvolucrp tomentpso.
Sa tige est un peu branchue, ailée , haute de 5 décim.
chargée de feuilles lancéolées , un peu sinuées ou dentées ;.
les supérieures sont presque linéaires ; les inférieures sont assez,
larges, profondément sinuées en lyre avec un lobe terminal
fort grand ; elles sont toutes d’un verd blanchâtre et un peu.
cotonneuses : les fleurs terminent les rameaux et sont de couleur
jaune; les involucres sont globuleux, ordinairement glabres,
embriqués d’écailles serrées; les extérieures se terminent
par cinq petites épines courtes et rayonnantes ;, dans les intérieures
, l’épine du milieu acquiert une dimension si considérable,
que les deux placées à sa base de l’un et l’àutre
cotes, semblent des appendices de la grande épine du milieu;
enfin , celles qui sont les plus intérieures se terminent par un
appendice arrondi, membraneux, non-épineux ; le réceptacle
est fortement garni de poils membraneux, réunis parleurs bases;
les graines sont brunâtres, ovales, un peu tachées; celles du
rang externe sont dépourvues d’aigrette; toutes les autres ont
une aigrette à poils blancs, roides, inégaux. 0. Cette plante
croît dans les lieux secs, au bord des cliemins et au pied des
coteaux, à Paris, Genève, etc. La variété $>, qui a été trouvée
par M. Broussonet en Languedoc , diffère de la précédente par
son involucre cotonneux.
G 4 r