Obs. Ce genre a le port des deux précëdens et le caractère
du suivant : on doit séparer du genre fedia d’Adanson, Ie9
deux espèces de Sibérie qui ont la fleur jaune , à quatre étamines,
le fruit évasé d’un côté en une large paillette, et le rudiment
d’un périsperme.
332Ç).Fédia corne d’abondance. Fedia cornu-copioe.
Fedia cornu-copice. Goertn. Fruct. 2. p. 36. t. 86. f. 3. — V î l e -
riana cornu-copioe. Linn. spec. 44- Lam. Ulustr. n. 3t)4- —'
Fedia incrassata. Moench. Meth. 486. — Clus. Hist. 3. p. 54"
fig- i*
C.ette plante est entièrement glabre et lisse; elle s’élève jusqu’à
3-4 dëcim. ; sa tige est épaisse , cylindrique, rameuse ,
blanchâtre ; les feuilles sont ovales-obtuses , sessiles, entières ,
un peu dentées vers la base; les pédoncules sont épaissis vers le
sommet, et terminés par une touffe de fleurs serrées et disposées
en corimbe entouré de feuilles; ces fleurs sont rougeâtres
et ressemblent, par leur forme, à celles du centranthe rouge,
excepté qu’elles n’ont pas d’éperon, que leur tube est un peu
courbé et qu’elles ont deux étamines. O. Cette plante est originaire
des environs de Nice (AU.).
D L V I I L MA C H E . F A L E tR I A N E L L A.
Valerianella. Yaill. Moench. *— Fedioesp. Goçrtn. — Vilerianat
sp. Linn. Juss. Lam.
Car. Le calice est adhérent à l’ovaire , muni d’un limbe très-
petit, à cinq dents; la corolle est tubuleuse, à cinq lobes irréguliers;
les étamines sont au nombre de trois; le fruit est une
capsule à trois loges, dont deux sont souvent avortées.
333o. Mâche cultivée. Valerianella olitoria.
Valerianella olitoria. Moench. Meth. 4g3.— Valeriana olitoria.
"Wild. spec. i .p . 182. — Fedia olitoria. Goertn. Fruct. 2. p.
36. t. 86. f. 3.— Valeriana locusta, a. Linn. spec. 47- Lam.
Fl. fr. 2. p. 36o.
Sa tige est haute de i 5- 5o centim., grêle, foible , cylindrique
, un peu cannelée, feuillée, communément très-glabre,
et se divise par bifurcations divergentes ; ses feuilles sont alon-
gées, presque linéaires et entières ou dentées; ses fleurs sont
fort petites , de couleur blanche ou rougeâtre, et ramassées
par petits bouquets au sommet de la plante. La variété a. se
distingue
distingue par son fruit simple et comprimé : on la cultive dans
les jardins, et Ion mange ses jeunes feuilles en salade pendant
1 hiver et le premier printemps. Cette plante croît dans les lieux
cultivés, les vignes et sur le borddes champs.©. Elle porte le nom
vulgaire de mâche, bourselte , doucette , salade verte, chu-
guette.
553i. Mâche dentée. Valerianella dentata.
Valeriana dentata. Wild . spec. 1. p. i 83. — Valeriana locusta,
S. Linn. spec. 47-' — Valeriana locusta, y. Lam. Fl,
fr. 3. p.960.
Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente , mais elle
s’élève un peu davantage, et se bifurque plus souvent et plus
régulièrement; ses feuilles ne sont jamais dentées; son fruit est
couronné par une petite bordure droite, à trois dents inégales.
©. Elle croît dans les moissons.
3332. Mâche vésiculeuse. Valerianella vesicaria.
Valerianella vesicaria. Moench. Meth. 4g3__Valeriana vesicaria.
Wild. spec. i. p. i 83. — Valeriana locusta, /2. Linn.
spec. 47- — Boerb.Lugd. 1. t. y 5.
Elle se distingue des précédentes par ses feuilles dentelées ,
et sur-tout par son fruit membraneux, vésiculeux, à six dénis
aiguës réfléchies à l’intérieur, d’où résulte une espèce d’ombilic
au sommet de la vésicule. On trouve celte plante aux environs
de Nions en Dauphiné (Yill. )? O.
5333. Mâche couronnée. Valerianella coronata.
Valeriana coronata. W ild . spec. r. p. 184. — Valeriana lo custa
, y . Linn. spec. 48.— Valeriana locusta, (i. Lam. Fl. fr.
3. p. 36o. — Col. Ecphr. 1. t. 200.
Cette espèce est l’une des plus grandes de ce genre; sa tige
est très-légèrement pubescente ; ses feuilles sont lancéolées ,
dentees; les supérieures sont meme divisées jusqu’à la base en
trois lobes linéaires 1 ses fruits sont reunis en têtes sphériques,
pubescens, membraneux, terminés par un appendice rayonnant
, a six lobes pointus , très-ouverts. Elle croît dans les champs
en Provence (Gér. ); aux environs de Nice (Ail.); dans le bas
Dauphiné ( Lalourr. ) ; aux environs de Montpellier , où elle
porte le nom de passerons (Gou.); à Saran près Orléans
( Dub.).
Tome IV* Q