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 ombelle  composée ordinairement de'trois rayons qui soutiennent  
 chacun une ombelle partielle très-ramassée  , mais plane ; la collerette  
 universelle manque très-souvent ou n’a qu’une  seule foliole:  
 les fruits, àleur maturité, forment une tête globuleuse et hérissée;  
 chacun  d  eux est ovoïde, cylindrique , couronne par les cinq dents  
 du calice et par les deux  styles droits et persistans. %■ . Cette plante  
 tst commune dans  les marais. La var. /S , qui a été trouvée aux environs  
 de \  illiers dans le Marquenterre,  est peut-être une espèce  
 nouvelle  :  elle a  toutes  ses folioles  courtes,  larges,  en  forme de  
 coin et divisées en trois lobes, c’ est-à-dire semblables aux  feuilles  
 primordiales  de  l’oenanthe  fistuleuse;  son  ombelle  générale  est  
 à  trois rayons et  munie  d’une  collerette  à une feuille;  ses fruits  
 sont  assez  gros,  prevue  en  forme  de  toupie;  la  tige  paroît  
 foib-le  et  ascendante. 
 3441.  (Enanthe  globuleuse.  (Enanthe globulosa. 
 Enanthe globulosa.  Linn.  spec.  365.  Gon.  Illustr.  p.  18.  t.  9. 
 Lam. Dict.  4.  p.  528. 
 Sa  racine  est  enferme  de navet,  vivace,  rameuse  (Gou.);  
 sa tige  s élève  jusqu’à 5~4  décim.;  elle  estpresque cylindrique ,  
 peu branchue ,  glabre ainsi  que le reste  de  la plante ;  les feuilles  
 inférieures sont  deux fois et les supérieures une fois ailées;  toutes  
 ont  des folioles  linéaires ,  entières ,  alongées  et  ressemblent  à  
 celles  de l’oenanthe  peucédane : l’ombelle est à cinq ou six rayons  
 striés;  la  collerette générale  est  nulle  ou  composée  d’une  seule  
 foliole;  les ombelles partielles sont serrées  et arrondies ,  entourées  
 d’une  collerette  à  huit  ou  dix  folioles  un  peu  plus  longues  
 que  les  fleurs  :  les  fruits  forment  une  tête  globuleuse-;  chacun  
 d eux  est  ventru,  ovoïde , marqué  de  dix sillons  peu profonds,  
 d’ailleurs lisse  sur la  surface,  couronné par les deux styles  et  parles  
 cinq  dents du calice  qui  sont à  peine visibles. 2f. Cette plante  
 croît  dans les  étangs;  j’en  ai  reçu  un  échantillon  de M.  Brous-  
 sonet  qui  l’a voit  recueilli  en  Languedoc. 
 3442.  (Enanthe peucédane.  (Enanthe  peucedanifo 
 lia . 
 Enanthe peucedanifolia.  Poil.  Pal.  n.  192.  f.  3.  —   (Enanthe  
 peucedanoides.  Roth.  Beytr.  T.  p.  19.  —   Enanthe fi'ipendu-  
 loiçles.  Tliuil.  Fl.  paris.  I l ,   1.  p.  146.  —   Enanthe  païens.  
 Mcench. Melh.  91. —  Dalcch. Logfl.  yy3.  f.  2. 
 Sa racine est composée  de  cinq à  huit  tubercules  elliptiques, 
 D E S   O M B E L L I F È R E S .   297  
 sessîles  et  serrés ;  sa  tige  est  droite,  ferme,  striée,  un  peu  
 anguleuse ,  haute  de  5-6  décim.,  glabre  ainsi que le reste  de la  
 plante;  les  feuilles  radicales  sont  deux  fois  et  celles  de  la  tige  
 une  fois  pennées;  toutes  ont  des  folioles  linéaires,  alongées  et  
 pointues  :  l’ombelle est composée de  six à  huit rayons ,  dépourvue  
 de  collerette  ou n’ayant  que une  ou  deux  folioles  avortées ;  
 les  ombelles  partielles  sont planes ,  très—serrées  :  les fleurs  sont  
 blanches ; celles du bord souvent rougeâtres  et plus développées :  
 les  collerettes  partielles  sont  composées  de  neuf à  dix  folioles  
 lancéolées ,  dont  les bords sont membraneux  et blanchâtres;  les  
 fruits  sont  alongés,  cylindriques,  couronnés  par  les  dents  du  
 calice  qui  sont  inégales  entre  elles, ty. Elle croît dans les marais  
 et  les  fossés aquatiques ;  elle  a  été  trouvée  dans les  environs de  
 Paris ,  aux prés  d’Issy  vers  les  Moulineaux , par M. Thuillier;  
 en Alsace (Nestl.) ;  aux environs de Lauteren et deCusel (Poil.) ;  
 aux marais  de  Choulez  et  de  Suinet  près  Genève ( Hall. ) ;  en  
 Savoie  (Ail. );  aux  environs de Grenoble ("Vill. )? 
 3443.  (Enanthe  pim-  (Enanthe pimpinelloides.  
 prenelle, 
 Enanthe pimpinelloides. Linn.  spec.  366.  Jaeq.  Anstr.  t.  3g4.  
 Lam. Dict.  4. p.  528. —  J.  Bauh. Hist.  3.  p.  2.  p.  191.  f.  2. 
 /2.  Enanthe  choerophylloides.  Ponrr.  Act.  Tout.  3.  p.  3a3. —   
 Cam. Epit.  610.  f.  1 j x. 
 Sa racine est  composée  de  quelques  tubercules  grêles,  alongés  
 ,  entremêlés  de  fibres ;  sa  tige  est  cannelée  ,  g’abre ,  fistu—  
 leuse  et  s’élève  jusqu’à6 décim. ;  ses feuilles radicales  sont deux  
 ou  trois  fois  ailées et  composées de folioles un peu cunéiformes ,  
 incisées  et  assez  semblables  à  celles  du  persil ;  celles  de la  tige  
 sont distantes  ,  et leurs  folioles ou découpures sont plus  étroites,  
 plus  alongées  et moins  nombreuses  :  l’ombelle  est  composée  de  
 six  à  douze  rayons;  la collerette générale  est composée  de  cinq  
 à  six  folioles  linéaires,  On  trouve  cette  plante  dans  les  prés  
 marécageux.  La  variété  /S,  qui  est  peut-être  une  espèce  distincte, 
   dilfère'de  la  précédente,  i°.  par  ses  feuilles  inférieures  
 dont les  folioles  sont  arrondies,  à-peu-près  en  forme  de  coin,  
 et  semblables  en  petit  à  celles de l’oenanthe à  suc jaune; 20. par  
 ses  racines  composées  de  fibres menues,  dures,  cylindriques,  
 qui  se  renflent subitement  dans  le milieu de leur longueur,  pour  
 former  un  tubercule  ovoïde  ou anguleux,  très-bien  représenté