qu ici la nourriture destinée à nourrir la graine, s’est jetée sur
l’aigrette. Cette plante croît dans les prairies montagneuses ,
arides et découvertes ; elle est connue sous le nom de pied-de-
chat, hispidule. L’infusion ou le syrop préparé avec ses fleurs ,
est employé quelquefois dans les maladies de poumon , comme
corroborant,
5 12 4. Gnap h a le des A lp e s . Gnaphalium Jlpînum,
Gnaphalium Alpinum. Linn. spec. 1199. Fl. dan. t. 33a. Lara.
Dict. a. p. 'j^6.— Antennaria Alpina. Goertn. Fruct. a. p.410.
Cette plante ressemble beaucoup à la précédente , non seulement
par le port, par le duvet cotonneux qui couvre ses feuilles
et ses tiges , mais encore par ses fleurs , les unes fécondes , les
autres stériles, et par ses aigrettes, dont les poils sont filiformes
et dentés dans les fleurs fertiles, et évasés au sommet
en massue applatie, dans les fleurs stériles : elle en diffère,
parce que le collet de sa racine ne pousse point de jets couchés
ni rampans, et parce que les folioles de l’involucre sont
scarieuses, membraneuses, un peu luisantes au sommet et cotonneuses
: la tige dépasse rarement 6-7 centim. de longueur.
3C Elle croît dans les prairies exposées au soleil des hautes
Alpesj en Savoie, en Piémont (AIL); en Dauphiné (Y ill.) ;
dans les Pyrénées.
3,125. Gnaphale p ie d -d e - Gnaphalium leontopo—
li°n* dium.
Gnaphalium leontopodium. Jacq. Austr. t. 86. Lam. Dict. 2. p.
760.— Filago leontopodium. Linn. spec. i 3ia. — Filago stel-
lata. Lam. Fl. fr. 2. p. 58. — Antennaria leontopodium.
Goertn. Fruct. 2. p. 410.
Cette plante est blanchâtre et cotonneuse dans toutes ses
parties; sa tige, qui s’élève rarement au-delà de i5 centim.,.
est garnie de quelques feuilles molles et oblongues, et porte à
son sommet plusieurs paquets de fleurs entourés tous ensemble
par une collerette commune , composée de folioles oblongues et
très-velues; ces paquets, par leur assemblage,, forment une
belle étoile terminale; le paquet intérieur est composé de fleurons
tous hermaphrodites, et les paquets extérieurs sont plus,
petits et formés de fleurons unisexuels, les uns mâles et les
autres femelles, mélangés sans ordre. Q. Cette plante croît dans
les pâturages pierreux et ombragés des Alpes de la Savoie, du
D E S c o m p o s é e s . i59
Dauphiné , du Piémont, de la Provence; sur les sommités du
Jura à la Dole ; dans les Pyrénées, aux environs de Barreges.
D X X I I I . C O N Y S E . C O N Y Z A .
Conyza. Linn. Juss.Lam. Goertn. — Conyzoe sp. Tonrn.
Car. L’involucre est arrondi ou ovoïde, formé d écailles em-
briquées , pointues ; le réceptacle est nu ; les fleurons sont tous
tubuleux ; ceux du centre hermaphrodites, à cinq dents ; ceux
du bord femelles, stériles, grêles, à trois dents : les graines
sont couronnées d’aigrettes simples. ^
Obs. Ce caractère générique tracé d’après les conyses d Europe
, ne convient que très-imparfaitement aux nombreuses espèces
exotiques ; dans quelques-unes les fleurons femelles sont
fendus longitudinalement, de sorte qu’on ne sait si on doit
regarder leurs fleurs comme radiées ou flosculeuses.
3126. Conyse rude. Conyza squarrosa.
Çonyza squarrosa, Linn. spec. i 2o5. Lam. Dict. 2. p. 82. ±llustr.
t. 697. f. 1. — Conyza vulgaris. Lam. Fl. fr. 2. p. 73.
Cam. Epi*. 612, ic.
§a tige est haute de (j-9 décim., droite, dure , velue, rougeâtre
et rameuse; ses feuilles sont sessiles , ovales-lancéolées ,
dentées légèrement et pubescentes ou un peu blanchâtres en
dessous; ses fleurs sont jaunâtres, rougeâtres en dehors et
disposées en corimbe terminal; leurs involucres sont cylindriques
, embriqués de folioles linéaires , pointues , étalées ou
recourbées au sommet; les fleurons femelles sont ires-minces
et à trois dents, d . Cette plante croît sur le bord des bois et
dans les terreins secs. Toute la plante a une odeur forte et desagréable,
sur-tout lorsqu’on la froisse. On la nomme herbe
aux mouches, parce que son odeur fait , dit-on , mourir ces
insectes.
3127. Conyse de Sicile. ConyzaSicula.
Çonyza Sicula. Wü d. spec, 3. p. ig 3i. — Erigeron siculum.
Linn. spec. 1210.— Plnk. t. 168. f, 2, — Magn. monsp. t.76.
Cette plante s’élève à la hauteur de 4-5 décim., et est remarquable
par son odeur qui approche de celle de la conyse
rude; sa tige est rougeâtre, divisée latéralement en un grand
nombre de petits rameaux feuillés et multiflores; les feuilles
radicales sont oblongues, assez larges; celles dont la tige est
chargée lorsqu’elle est en fleur , sont linéaires - lancéolées,