Ier. Corolles des fleurons a quatre divisions«
§296. Scabieuse des Alpes. Scabiosa Alpina.
Scabiosa Aîpina. Lian. spec. 141. Lam. Fl. fr. 3. p. 34g. —*
Dipsacus. Hall.Helv.n. 200.— Lob. ic. t. 53j . f. 2. — Dalech,
i 108. f. I .
Sa tige est haute de g-12 de'cim., épaisse, ferme, fistuleuse,
cylindrique et veluê; ses feuilles ne ressemblent pas mal à celles
de la grande centaurée; elles sont fort grandes, d’un verd blanchâtre,
et composées de folioles lancéolées, dentées , décur-
rentes et disposées en manière d’ailes ; la foliole terminale est
plus grande que les autres : les fleurs sont jaunâtres et forment
des têtes presque globuleuses, un peu penchées et hérissées par
des paillettes velues. 2C. On trouve cette plante dans les montagnes
de la Provence (Gér. ); près Narbonne (Dalech.); en
Piémont près Rivoli (Dalech); près Démonté, à la vallée de
Pesio, dans les montagnes de Tende et de la Briga ( Ail. ) ; aux
Baux , au Devoluy , au villard de Lans et à la grande Chartreuse
en Dauphiné (Vill. ) ; au mont Salève et à Thoiry près Genève
(Hall.).
5297. Scabieuse centaurée. Scabiosa centauroides.
Scabiosa centauroides. Lam. Illustr. n. i3 i2 .
Cette plante s’élève jusqu’à 6 et 8 décim. de hauteur; elle est
hérissée de poils épars dans la partie inférieure ; ses feuilles radicales
sont entières, rétrécies en pétiole et le plus souvent
desséchées à l’époque de la fleuraison ; toutes les autres sont
grandes, profondément pinnatifides, à cinq ou sept lobes lancéolés
, ordinairement entiers, quelquefois bordés d’une où
deux fortes dentelures , prolongés à leur base sur la nervure
longitudinale; le lobe terminal est plus grand que les autres : la
tige se bifurque au sommet et porte trois ou cinq têtes de fleurs
qui terminent de longs pédoncules absolument nus; elles sont
ovoïdes, dépourvues d’involucre distinct, composées de paillettes
embriquées, dont les extérieures sont obtuses, elles intérieures
se prolongent en pointe acérée : les corolles sont jaunâtres
, à quatre lobes inégaux ; les extérieures sont un peu plus
grandes. Je soupçonne que cette espèce est dioïque par avortement.
Cette plante a été trouvée parM. Desfontaines , dans les
Alpes de Provence.
S298. Scabieuse à fleurs Scabiosa leucantka.
blanches.
Scabiosa leucanlha. Linn.spee. 142. Lam. Fl. fr. 3. p. 34g. —
Dalech. 1110. f. 2. — Lob. ic. t. 538. f. 2.
Celte espèce se rapproche de la précédente par ses têtes
ovoïdes, sans involucre; mais elle en diffère non seulement par
ses fleurs blanches , mais encore par ses écailles pubescentes et
non prolongées en pointe : sa tige esthaute de 9-12 décimètres,
branchue , cylindrique , cannelée et trèsrglabre; ses feuilles sont
grandes, profondément pinhatifides, composées de lobes lancéolés
, pointus, dentés et presque incisés ; elles sont vertes et
ont leur nervure postérieure très-blanche i les fleurs sont de
Couleur blanche, et forment de petites têtes presque globuleuses
au sommet de fa plante. 'if. On trouve Cette espèce dans
les lieux montagneux de la Provence; à Valence et Montélimart
{Vill. ); à Rivoli (Lob. ) ; à .Nice, Àst et Montferrat (Ail. ); à
Castelnau et Selleneuve près Montpellier (Goü.).
S299. Scabieuse de Trati- Scabiosa Transylvanica;
sylvanie,
Scabiosa Transylvanica. Liait, spec. 1^1. Lant. Illustr. n. i 3ot.
Jacq. Vind. t. n i , AU. Ped. n. 5o4- 1 .48.
Cettè plante sè bifurque plusieurs fois et s’élève jusqu’à la
hauteur d’üii mètre; elle est hérissée de poils nombreux dans
Sa partie inférieure; ses feuilles radicales sont découpées en
forme de lyre ; les inférieures sont eblongues et fortement dentées
; Celles qui naissent sous l’origine des rameaux sont pinnatifides
: la forme des lanières est assez variable ; les pédoncules
des fleurs sont longs, nus, terminés par une tête ovoïde dépourvue
d’involucre ; les corolles sont d’un bleu un peu rougeâtre,
à quatre lobes inégaux dans le bord de la tête , presque égaux
dans le milieu; les paillettes sont ovales, terminées par une
pointe acérée et presque épineuse ; le calice extérieur est à huit
dents ; l’intérieur est surmonté , à l’époque de la maturité , d’un,
petit godet frangé et velu. Ô. Cette plante croît dans les chaumes
, sur les collines élevées , aux environs de Turin , d’où j’en
possède un échantillon envoyé par M. Baîbis : elle sè retrouve
près d’Asti et’ de Montferrat (Ail.). La figure d’Allioni rend
assez mal les feuilles inférieures de ma plante.
Tome I F . P