étalés qui dépassent à peine la longueur du calice ; la fleur elle-
même est sensiblement pédonculée; le calice adhère avec l’ovaire
d’une manière marquée ; enfin les étamines et les pistils
sont les uns et les autres plus longs que les pétales. ?f. Elle
croit sur les rochers élevés et ombragés des plus hautes montagnes,
auprès des neiges éternelles ; dans les Pyrénées, à la
gauche de l’étang de Laurent! ; dans les Alpes du Dauphiné, à
Sept-Laux , au fond du Valgaudemar , à St.-Christophe , à
l’Argentièré, sur la Yizo en Queyras , au Lautaret ; en
Provence (Vil l .), et plus fréquemment sur les hautes Alpes
du Piémont ( Ail. ).
* * * Feuilles non coriaces, entières ou dentées. \
556g. Saxifrage faux-a'ïzoon. Saxifraga aizoides.
Saxifraga aizoides. Smith. FI. hrit. 452. — Saxifraga autum-
nalis. Lam. F l. fr.3. p. 53o. Lapey. F l.pyr . 47« — Hall. Helv.
n- 97 r -
et. Flore luteo. — Saxifraga aizoides. Linn. spec. 5j 6.
/3. Flore croceo. — Saxifraga autumnalis. "Wild. spec. 2.p. 65o.
Sa racine pousse plusieurs tiges assez simples , un peu
couchées dans leur partie inférieure , feuillées et hautes de
i5-2i centim.; ses feuilles sont éparses, sessiles, linéaires-lan-
céolées et médiocrement ciliées en leurs bords ; ses fleurs sont au
nombre de trois à six , disposées au sommet de chaque tige , sur
des pédoncules simples et un peu velus ; leur calice est demi-
adhérent , non renversé à la maturité ; leurs pétales sont lancéolés
, jaunes et remarquables par des taches de couleur de
safran. Elle présente plusieurs variétés quant au nombre de
ses fleurs , qui sont quelquefois solitaires et quelquefois au
nombre de quinze ou vingt ; quant à ses feuilles , qui sont
tantôt glabres, tantôt ciliées, tantôt obtuses, tantôt terminées
en une pointe molle plus ou moins abrupte ; quant à la couleur
de sa fleur, qui est jaune et marquée de points orangés
dans la variété et qu’on trouve dans les plaines, et toute entière
d’un jaune-orangé dans la variété /3 , qui ne croît que
dans les montagnes élevées; l’une et l’autre variétés naissent
dans les lieux humides , pierreux et ombragés, dans les vallées
au bord des ruisseaux dans les Alpes et les Pyrénées»
Elles fleurissent à la fin de l’été,
D E S S A X I F R A G É E S , 067
5570. Saxifrage à feuilles Saxifraga planifolia.
planes.
Saxifraga planifolia. Lapeyr. Fl. pyr. p. "Sx. — Saxifraga mus-
coides. Ail. Ped, n. i5a8. t. 6 .. f. 2 . non W u lf. — Saxifraga
tenera. Sut. Fl. lielv. i. p . 2 .4 5 . — Hall. Helv. n. g85.
Sa racine pousse plusieurs liges courtes, serrées, couvertes
par les anciennes feuilles , qui sont embriquées , brunes et
persistantes; celles du sommet sont molles, d’un verd jaunâtre,
un peu luisantes, légèrement pubescentes, linéaires,
oblongues, toutes entières, obtuses au sommet, longues de
6-8 mil lira.. ; de la sommité de chaque tige part du milieu
des feuilles une hampe grêle, pubescente , sur-tout vers le sommet
, un peu visqueuse, longue de 1-4 centim., terminée par
une à deux fleurs petites, droites, d’un jaune pâle, à calice
adhèrent pubescent, à pétales ovales, obtus ou un peu échang
é s , deux fois plus longs que le calice. Celte petite plante
diffère-t-elle réellement de la saxifraga sedoides et de la
saxifraga moschata ? f-, Elle croît dans les plus hautes montagnes
, auprès des neiges éternelles, sur les rochers un peu
hnmides; Alhoni l’a trouvée sur le Lautaret et le mont Cenis ;
je l’ai recueillie aux environs de l’Allée-Blanche et du col de
St.-Rem 1 ; M. Lapeyrouse l’a trouvée dans les Pyrénées à la
Ouïe du Marboré, à la Dent d’Orlu, au port d’Oo , au mail
du Cristal, et a la vallée d’Eynes.
3571. Saxifrage androsace. Saxifraga androsacea.
Saxifraga androsacea. Linn. spec. 5 7 1 . Lam. Fl. fr. 3. p. 5i5 .
Jacq. Austr. t. 38g. — S a x i f r a g a P y r e n a ic a . Scop. Carn. n.
4 9 8 . t* 1 6 . — Phik. t. 2 2 2 . f. 2 .
Cette espèce a parfaitement le port de l’androsace trompeuse
; elle est remarquable par les variations qu’elle subit • sa
grandeur va jusqu’à 8-10 centim., et dans les hautes.montagnes,
elle ne dépasse pas_2 centim. : ses feuilles sont le plus
souvent absolument entières , quelquefois terminées par trois
dents profondes; on trouve des individus qui ont à-la-fois h&
deux sortes de feuilles ; les poils, vus à la loupe , sont articulés;
les feuilles sont la plupart radicales, oblongues, rétrécies
à la base, un peu pointues , de consistance herbacée; la tige
est menue, peu ou point feuillée , simple, terminée par une°à
deux fleurs pédicellées, blanches, à pétales obtus, deux fois
plus lonjjs que lecauce. Elle croît parmi les pierres humectées