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sont solitaires au sommet de la tige et des rameaux, droites,
purpurines, et de la même grosseur que dans la jacée; l ’invo-
lucre est globuleux? de couleur noirâtre, embriqué d’écailles
toutes terminées par un appendice scarieux, arrondi, divisé
des deux côtés, jusqu’à la côte longitudinale, èn cils minces et
réguliers : les graines sont pâles , luisantes , couronnées par une
petite aigrette à poils blancs et écailleux; elles ont l’ombilic
échancré et latéral, ce qui rapproche cette plante des centaurées,
malgré ses fleurs toutes hermaphrodites. Cette plante croit
dans les prairies montueuses ; elle a été trouvée dans les Pyrénées,
par M. Ramoud; dans le Jura près Neuchâtel, par
M. Chaillet ; aux environs de Falaise, par M. Basoche ; à Mont-
ferrat et au pont de Beauvoisin (V ill.)j aux environs de Paris
(Y a ill.)j en Bourgogne (Dur. ).
5o5g. Centaurée flosculeuse. Centaurea Jlosculosa.
Centaurea flosculosa.^JVUd.. spec. 3. p. 2285. — Centaurea dis
coidea. Balb. eat, hort. Tanr. p. w . — Centaurea peetinata ,
~ var.Balb. Mise. p. 3g.
Cette espèce différé de la variété /3 de la centaurée plumeuse,
comme la centaurée noire diffère de la jacée , c’est-à-dire j par
ses fleurons tous égaux et hermaphrodites : sa tige est droite,
simple , anguleuse, un peu hérissée et terminée par une seule
fleur ; ses feuilles sont lancéolées, étroites, pointues, dressées,
entières ou à peine dentées de loin en loin , d’un verd foncé,
nullement cotonneuses , à peine pubescentes, longues de 5 cent. :
la fleur est terminale, placée immédiatement au-dessus de la
dernière feuille; son involucre est noirâtre, ovoïde, composé
d'écailles qui se prolongent en une longue barbe recourbée,
jaunâtre et bordée de longs cils latéraux ; la corolle est violette,
flosculeuse. Elle croit dans les Alpes du Piémont, près de
Fenestrelles.
5o4o. Centaurée plumeuse. Centaurea phrjgia.
Centaurea phrygia. Linn. spec. 1287. Fl. dan. t. 520. Lam. Dict.
1. p. 666. non. Jacq. — Jacea plumosa. Lam. Fl. fr. 2. p. 01.
0'. Caule simplici uniJLoro.
y . Foliis incisis. Hall. Helv. n. 188. y .
Ses tiges sont anguleuses , striées , pubescentes , un peu bran-
cimes vers leur sommet, et hautes de 5 décim.j ses feuilles
radicales sont longues de 9.-5 décim. , ovales, lancéolées, traversées
par une nervure blanche, dentelées en leur bord, et
se terminant en pétiole à leur base : les feuilles de la lige sont
embrassantes, dentées et comme oreillées à leur base, et ont à
peine S cent, de longueur j elles sont toutes un peu rudes au
toucher : les fleurs sont terminales , purpurines et remarquables
parce que les folioles de leur involucre se prolongent en un long
appendice recourbé, bordé de l’un et 1 autre cotes do longs cils
jaunâtres. La variété 0 ne se distingue de la précédente qu’à sa
tige simple et uriiflore , mais ne dort point etre confondue avec
l ’espèce suivante : la variété f a les feuilles profondément incisées;
elle a été observée dans la vallée de Saint-Nicolas, par
M. Murrith. Cette plante croît dans les prairies des hautes
montagnes.
3o4i . Centaurée uniflore. Centaurea unifiora.
Centaurea unifiora. Linn. Mant. 148. Gou. Illustr. 72. Lam.
Dict. 1. p. 667. Ger. Gallopr. 185. n. 3. Bocc. Mus. p. 20.
t. 2.
Elle ressemble à la variété /•? de la centaurée plumeuse, par
sa tige simple, chargée d’une seule fleur purpurine, dont l’m-
volucre offre la même structure que celui de 1 espèce précédente
; mais elle en diffère parce qu’elle ne dépasse guère 2 décimètres
de hauteur; que sa fleur est un peu plus petite; que
ses feuilles sont plus étroites , presque toujours entières ou à
peine dentées, et sur-tout qu’elle est toute couverte d’un duvet
blanc , court, mol et cotonneux.^. Elle croit dans les prés montagneux
du Dauphiné , sur le Lautaret ; a Chaudun , Gap , Embrun
et dans le Champsaur (Vill.) ; sur le mont Cenis (Bocc.); eu
Piémont ( Ail. ) ; en Provence ( Gér. ) ; en Languedoc au mont
de Cette ou au mont du Loup? (Gou.).
5042. Centaurée à dents de Centaurea peetinata.
peigne.
Centaurea peetinata. Linn. spec, 1287. Lam. Dict. I. p. 667.
Gou. Illustr. 72.
Celte espèce ressemble aux deux précédentes par la structure
de son involucre, et en particulier à la centaurée uniflore,
par son duvet cotonneux, à la centaurée plumeuse, par sa
tige brancliue ; elle diffère de l’une et de 1 autre par ses tetes
de fleurs deux fois plus petites; par sou involucre à feuilles
verdâtres et rarement noires ; par sa tige plus ranie*se et dont
le port, quoique très-variable , est toujours difféient de celui