F A M I L L È
hauteur j la fleur est solitaire, jaune , terminale, penchée avant
la fleuraison ; son involucre est glabre , einbriqué à sa base de
petites folioles très-courtes ; les fleurons sont velus à l’orifice
de leur tube. Celle plante est commune dans les lieux secs,
sablonneux et pierreux, au bord des chemins.
2966. Thrincie velue. Thrincia hispida.
Thrincia hispida. Roth. Cat. 1. p. 99. VVtld. spec. 3.p . i 555.—
Colobium hispidum. Roth. Roem. Arch. x, p. 38. — Hioseris
taraxacoid.es. Vill. Dauph. 3. p. 166. t. 25. —- Rhagadiolus
taraxacoides. Ail. Ped, n. 836. — Leontodon saxatile. Lam.
Dict. 3. p. 531 .
Cette plante ressemble tellement à la précédente , que je n’hé-
siterois pas à la regarder comme une simple variété , si sa durée
étoit la même ; elle en diffère par ses feuilles garnies de poils
plus nombreux , toujours bifurqués, et sur-tout par son involucre
muni de poils blancs et assez nombreux , et qui ne porte pas de
petites écailles à sa base. O . Elle croît dans les lieux pierreux
et sablonneux du Dauphiné , du Piémont, etc.
2967. Thrincie tubéreuse. Thrincia tuberosa.
Leontodon tuberosum. Linn. spec. 1123. Desf. Atl. 2. p. 229.
Lam. Dict. 3. p. 53o. — Apargia tuberosa. VVild. spec. 3. p.
1549.— Lob. ic. t. 232. f. 1. opt.
fi. Poids sinuato-dentatis.
Cette plante a beaucoup de rapports avec les précédentes par
son port, et sur-tout par la structure de ses graines et de ses
aigrettes : on la distingue à sa racine composée , comme celle
des asphodèles , d’un faisceau de fibres divergentes, renflées à
la base et à peine rameuses vers l’extrémité ; ses feuilles, qui
naissent de la racine , sont pétiolées , découpées en forme de
lyre ; les lobes inférieurs atteignent la côte du milieu ; les lobes
moyens sont réunis à la base par une bande de parenchîme,
oblongs, pointus , souvent dirigés vers le bas de la feuille ; l ’extrémité
offre un grand lobe ovale-triangulaire , pointu , à peine
denté : les hampes,sont hérissées vers le sommet, ainsi que
les invoîucres; la fleur est un peu plus grande que dans l’espèce
précédente , pendante avant la fleuraison , comme dans la thrincie
hérissée. 3f . Cette plante croît dans les prés aux environs de
Montpellier ( Lob. ) ; à Salason , Sembrès , Lattes et Selleneuve
( Gou. ) ; à Gramont (Magn.) j aux environs d’Aix en Provence
(Gér.); à Nice (Ail.). Dans la variété $ les feuilles sont seulement
sinuées à la base.
C D X C I . L I O N D E N T . L E O N T O D O N .
Leontodon. Juss. Lam. — Virea. .Kdans. Goertn. — Apargia.
Schreb. Hoffm.— Hedypnois. Smith. — Hedypnois et Leontodon.
Vill. — Apargia et Scorzoneroides. Bîoeireh. — Leo-
todontis sp. Linn. — Picridis sp. Ail.
C a r . L ’involucre est composé de deux ou trois rangées de
folioles embriquées et plus ou moins inégales; le réceptacle est
marqué de concavités dont les bords sont un peu exhaussés et
pubescens ; les graines sont cylindriques, chargées d’une aigrette
sessile à poils plumeux, les uns écailleux, les autres
soyeux.
O bs. Le genre leontodon de Linné , renfermoit des plantes,
fort hétérogènes, et se trouve maintenant réparti en plusieurs
autres x le leontodon bulbosum, qui a l’aigrette simple et ses—
sile , est renvoyé parmi les prénanthes;. les leontodon hirtum
et tuberosum , composent le genre thrincie , qui est caractérisé
par l’aigrette plumeuse dans les graines du centre , et avortées
dans celles de la circonférence ; les leontodon taraxacum et
palustre , qui ont l’aigrette pédicellée et à poils simples, forment
le genre pissenlit: il ne reste parmi les vrais liondents , que ceux
à aigrette sessile et plumeuse.
2968. Liondent d’automne. Leontodon automnale.
Leontodon autumnale. Linn. spes.i 123.—Apargia autumnalis.
Hoffm. Gerrn. 4- p . i i 3.— Hedypnois autumnale. Hurls. Angl.
341. — Hedypnois autumnalis. Vill. Dauph. 3. p. 77. — P i -
cris autumnalis. Ail. Ped. n. 767. — Scorzoneroides autumnalis.
Moench. Meth. 549- — Scorzoneraautumnalis. Lam.FL
fr. 2. p. 82. — Fuchs. Hîst. 32o. ic.
Sa tige est haute de 5 décim. ou un peu plus, cylindrique T
glabre, branchue , presque nue, ou garnie seulement d’une
foliole étroite sous la division de chaque rameau ; ses feuilles
radicales sont nombreuses , couchées sur la terre, très-glabres y
alongées , pointues , plus ou moins pinnatifides , très-variables
dans la profondeur de leurs découpures, mais jamais parfaitement
simples ; ses fleurs sont jaunes et portées sur des pédoncules
nus, écailleux et un peu renflés sous le calice ; les
semences sont cylindriques et chargées d’une aigrette sessile ,
mais plumeuse. Cette plante a la tige rameuse comme les
scorzonères; l’involucre conique et embriqué comme certaines
trépides ; l’aigrette plumeuse et sessile comme les liondents.
D 3