étroites, presque entières, glabres, un peu rudes, quelquefois
roulees sur les bords; les fleurs sont nombreuses, de couleuF
jaune : leur involucre est composé de folioles linéaires, glabres ,
peu serrées et même réfléchies au sommet ; les fleurons extérieurs
sont ordinairement flosculeux, et s’épanouissent quelquefois
en une courte languette jaune; mais, dans ce cas même,
cette plante ne devroit pas être placée parmi les erigeron , mais
dans les sohdago « les graines sont pubescentes , couronnées par
une aigrette rousse. G. Elle croît dans les fossés humides et
dans les étangs maritimes , à Perauls près Montpellier ( Magn. ) »
aux environs de Narbonne; en Provence (Gér.). Elle fleurit à
la fin de l’été.
3128. Conyse de roche. Conyza saxatilis.
Conyza saaratilis. Linn. spec. iao6. Lam. Dict. a. p. 87. —
Gnaphalium. Ger. Galtopr. p., ai3. a. 9. — G. Bauh.Prod. p.
ia3. f. 2. — Barr. ic. t. 426.
Sa tige est un peu élevée, ligneuse inférieurement, blanchâtre
, cotonneuse et branchue ; ses feuilles sont étroites, linéaires
, longues de 5 centim., larges de 4-5 inilhm. , vertes en
dessus, blanches en dessous, et garnies de dents peu sensibles
et distantes; ses fleurs sont solitaires et jaunâtres, portées sur
de longs pediceîles nus et cotonneux; leur involucre est en cloche
alongée, embriqué de folioles nombreuses, linéaires, glabres,
un peu scarieuses sur les bords, toutes pointues au sommet. J>.
Cette plante croît sur les murs et parmi les rochers maritimes,
dans la Provence près les isles d’Hières ( Gér. ) ; aux environs
de Nice (Ail.}.
3129. Conyse sordide. Conyza sordida.
Conyza sordida. Linn. Mant. 466- Lam. Dict. 2. p. 87. — G?ia~
phalium sordidum. Linn. spee. ed. 2. p. 1 ig3. — Gnaphalium
conyzoideum. Lam. Fl. fr. 2. p. 63. — Barr. ic. t. 277 et 368.
Sa tige est menue, ligneuse, rameuse, blanchâtre et peu
élevée; ses feuilles sont assez longues, linéaires, très-entières,
et ses pédoncules sont droits, longs et ordinairement chargés de
trois fleurs; les écailles de l’involucre sont un peu brunes en
leurs bords, scarieuses, glabres, ovales-oblongues Ou linéaires,
selon qu’elles sont placées sur les rangs externes ou internes;
les corolles sont jaunâtres; celles des fleurons femelles sont
très-menues et à peine dentées au sommet : les graines sont
pubescentes. î>. Elis croît sur les rochers et les murs des
provinces méridionales, en Languedoc; en Provence ; aux
environs de Nice et d’Oneille (Ail,); en Bourgogne (Dur.);
à Nantes ( Bon. ).
D X X IV . C H R Y S O C O M E . C H R Y S O C O M A .
Chrysocoma. Linn. Juss. Lam. Gcertn.-— Conyzoe sp. Tourn.
C a r . L’involucre est ernbriqué , hémisphérique ou ovoïde;
le réceptacle est marqué de petites alvéoles à bord proéminent
et dentelé ; tous les fleurons sont hermaphrodites ; leur style est
court; les graines portent des aigrettes simples et ciliées.
Obs. Toutes les chrysocomes ont la fleur jaune; elles ne
diffèrent des asters que par l ’absence des demi-fleurons ; dans
quelques espèces exotiques, les bords des alvéoles du réceptacle
se prolongent en petites paillettes , ce qui établit un rapport
assez marqué entre les chrysocomes et les ptéronies.
5i 3o. Chrysocome à feuilles Chrysocoma linosyris.
de lin.
Chrysocoma linosyris. Linn. spec. 1178. Lam. Dict. 2. p. 192.
Ail. Perl. n. 63j . t. n . f. 2. — Lob. ic. t. 4°9- f - 1 *
/3. Tripollicarh. Vill. Daupli. 3. p. 188.
Ses tiges sont hautes de 6 décim. , presque simples, très—
grêles, striées et branchues vers leur extrémité; ses feuilles
sont linéaires, pointues, glabres, éparses, nombreuses, et garnissent
les liges dans toute leur longueur; les fleurs sont jaunes,
terminales , et forment un corimbe assez marqué ; leurs pédoncules
sont feuillés ; les écailles de l’involucre sont linéaires et aiguës
; les semences sont velues et chargées d’une aigrette jaunâire.
2£. Cette plante croît aux lieux argileux et exposés au soleil,
dans les parties méridionales et tempérées de la France; à
Marcoussis, Mantes et Fontainebleau près Paris (Thuil.); à
Montpipeau , Marigny, Saran près Orléans (Dub.); à Clias-
sagne en Bourgogne (Dur.); entre Nancy et Pont-à-Mousson
(Buch.); en Savoie à la Bonneville (Hall.), Saint-Martin,
Saint-Michel de Maurienne; en Piémont à Fenestrelle, Sé-
ranne , Suze, Lombardore, Çaseletle (A il.); à Grenoble,
Die, Lauréol en Dauphiné (V ill.) ; en Provence (Gér.); eu
Languedoc près Montpellier (Gou.); sur les coteaux de vignobles
en Auvergne ( Delarb. ). Elle manque dans tout l’ouest
de la France.