sont d’un verd foncé, presque entièrement glabres, découpées
en lobes si menus et si fins, qu’elles ressemblent à celles de la
camomille j celles même qui naissent à la base des rameaux
floraux inférieurs , sont découpées en lobes disposés comme les
folioles des feuilles pennées; les supérieures sont linéaires , entières
: les fleurs forment une grappe rameuse, terminale , entremêlée
de feuilles ; leurs pédoncules sont glabres, aussi bien
que leurs involucres ; ceux-ci sont d’un verd jaunâtre , un peu
scarieux, ouverts et ne dépassent guère6 millim. de diamètre;
le réceptacle est nu, conique, chargé d’une trentaine de fleurons.
?f. Cette plante a été observée par M. Villars, sur les basses
montagnes exposées au midi; dans le Champsaur et le Gapen-
çois , entre Tende et J\ice , au-dessus de Garrexio , à Cougné et
Fenestrelle en Piémont (AU.). U ar ternis ia lobelii d’Allioni,
se rapporte à cette espèce d’après Wildenow , et je l’ai en effet
trouvée sous ce nom dans l’herbier de Lemonnier, auquel elle
avoit été envoyée par Allioni lui-même ; mais tous les synonymes
de la Flore du Piémont, même celui de Lobel, se rapportent à
l ’armoise en corimbe.
5235. Armoise champêtre. Artemisia campestris.
Artemisia campestris. Linn. spec. n 85. Lam. Dict. i.p .2 6 6 . —-
Cam. Epit. 939. ic.
j*. Maritima. Bonamy. Prod. Nann. p. 1.
y . Alp in a.
Ses tiges sont un peu couchées, dures à leur base , pubes-
centes vers leur sommet, cylindriques , ordinairement rougeâtres
, quelquefois d’un verd blanchâtre et hautes de 5 décim.
tout au plus; ses feuilles sont découpées vers leur sommet,
rétrécies et linéaires à leur base, et paroissent pétiolées ; elles
sont soyeuses et blanchâtres sur les jeunes pousses, et deviennent
vertes à mesure que la plante se développe : les fleurs sont jaunâtres
, solitaires , et forment des grappes simples, très-grèles et
terminales ; leur inVolucre est glabre , hémisphérique , composé
de folioles un peu scarieuses sur les bords ; le réceptacle est nu.
Uf. Cette plante croît dans les champs secs , pierreux et découverts.
La variéié /2 , qui croît dans les sables maritimes, depuis
Nantes à la Rochelle , est plus grande dans toutes ses parties
et absolument glabre ; la variété y , qui se trouve dans les
hautes Alpes, a la grappe simple et la tige haute de a décim.
au plus.
5^36. Armoise estragon. Artemisia dracunculus.
Artemisia dracunculus. Linn. spec. 1189. Lam. Dict. 1. p. 366.
— Gmel. Sib. 1. t. 5g et t. 60. f. 1.
Cette plante se distingue à sa surface entièrement glabre et
de couleur verte; à ses feuilles étroites , lancéolées et entières;
a ses fleurs nombreuses, dont le réceptacle est nu et l’involucre
demi-globuleux. Sa saveur est piquante et aromatique; elle est
stomachique et tonique. On emploie sur-tout l ’estragon pour
aromatiser le vinaigre. Elle est originaire de Sibérie et se
trouve cultivée dans les jardins potagers; elle croît en quantité
près Gorzes eu Lorraine ( Bucli. ),
* * Fleurs ovoïdes ou cylindriques.
6237. Armoise bleuâtre. Artemisia coerulescens.
Artemisia coerulescens. Linn. spec. 1189. Lam, Dict. I n. aC8
— Lob. ic, t. y6î>. f. 2.
Foliis incisis. — Lob. ic. t. 766. f. 1.
Arbrisseau élégant , entièrement couvert d’un duvet fin
soyeux et couché , qui donne à son feuillage une teinte bleuâtre
et argentée; sa hauteur ne passe pas 5-6 décim.; ses feuilles sont
étroites, lancéolées , entières , assez semblables à celles de la
lavande; parmi les inférieures on en trouve toujours quelques-
unes incisées ou lobées; dans la variété 0, presque toutes les
feuilles, excepté celles qui avoisinent les fleurs , sont incisées
à trois OU cinq lobes oblongs : les fleurs sont jaunâtres, penI
chees, disposées en petites grappes lâches qui, par leur réunion
forment une panicule alongée; l’involucre estoblong et ne renferme
que trois fleurs; le réceptacle est nu, étroit, j,. Cette armoise
croit sur le bord de la mer, dans les environs de Nice
(AU.), et de Nantes (Bon.).
3238. Armoise commune. Artemisia vuigaris:
Artemisia vulgaris. Linn. spcc. 1188. Goertn. Fruct. 2. p 38n t
164- f- 1. Lam. Dict. r. p. ^ . - A r t e m i s i a offieinalis. Gat’
H. montaub. 144. — Lob. ic. t. 764. f. 2,
Ses tiges sont hautes de i a - i5 décim., droites , fermes , cylindriques,
cannelees, un peu velues et. rougeâtres; ses feuilles
sont alternes , planes , pinnatifides et incisées; elles sont vertes
en dessus, blanches en dessous , et les supérieures sont à découpures
presque linéaires : les fleurs sont ordinairement rougeâtres
et disposées en petits épis latéraux qui naissent dans les aisselles
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