F A M I L L E
ovalcs-oblongs et stériles; les graines sont couronnées par deux
arêtes molles et caduques.
O b s . Les feuilles sont ordinairement opposées , rudes au toucher
; les fleurs sont toujours jaunes.
3289. Hélianthe annuel. Helianthus annuus,
Helianthus annuus. Linn.spec. 1276. Lam. Dict. 3. p. 8a.MilI.
IJlustr. ic.
Cette plante, connue sous les noms de so le il, fleur de soleil
et tournesol, est originaire du Pérou , et tellement cultivée en
Europe qu’elle en est presque devenue indigène : c’est une
herbe à tige ordinairement simple, qui s’élève à la hauteur d’un
homme et quelquefois au-delà, et qui est terminée par une
grande fleur jaune, penchée et large de 1-2 décim.; les feuilles
sont pétiolées, en forme de coeur, à trois nervures, hérissées
ainsi que les tiges , de quelques poils roides. O. Les graines sont
huileuses et bonnes pour la nourriture des oiseaux.
3290. Hélianthe tubéreux. Helianthus tuberosus.
Helianthus tuberosus. Linn. spec. 1277. Lam. Dict. 3. p. 83.
Jacq. Hort. Vind. t. 161.
Cette espèce, connue sous les noms de topinamhoux, artichaut
de Canada ou de poire de terre, est originaire du Brésil ;
on la cultive dans un grand nombre de jardins à cause de ses
racines qui sont chargées de tubercules oblongs, féculens, doux
et employés comme aliment ; sa tige est ordinairement simple,
haute de 1-2 mètres; ses feuilles sont alternes, rudes, à trois
nervures; les inférieures sont un peu en forme de coeur; les supérieures
ovales, décurrentes sur le pétiole ; toutes sont pointues ;
les fleurs sont jaunes, plus petites que dans les autres hélianthes ;
les folioles de l’involucre sont ciliées, ^f.
3291. Hélianthe multiflore. Helianthus multiJlorus%
Helianthus multiflorus. Linn. spec. 1277. Lam. Dict. 3. p. 83.
— Pluk. t. i 59. f.2 .
JB. Flore pleno.
Cette plante, et sur-tout sa variété à fleurs doubles , est cultivée
dans plusieurs jardins à cause du nombre, de la beauté et
de la longue durée de ses fleurs ; sa tige est rameuse, haute
d’un mètre au plus ; ses feuilles sont alternes, pétiolées , rudes ,
à trois nervures; les inférieures en forme de coeur; les supérieures
ovales, pointues : les écailles del’involucre sont lancéolées,
D E S D I P S A C É E S .
à peine ciliées; les demi-fleurons sont très-nombreux, même
dans les fleurs simples. 3e. Elle est originaire de la Virginie.
CINQUANTE-HUITIÈME FAMILLE.
D I P S A C É E S . B I P S A C E JE.
Dipsacearum gen. Juss. Lam. — Scabiosarum gen. Adans.—
Aggregalaruni gen. Linn.
L es Dipsacées ressemblent aux Composées et aux Globulaires,
par leurs fleurs aggrégées sur un réceptacle commun garni de
paillettes, et entourées d’un involucre à plusieurs feuilles; elles
se rapprochent en particulier des derniers genres des Composées,
par leurs feuilles opposées, souvent pinnatifides et de forme
très-variable.
Chaque fleur particulière a un double calice, l’un et l’autre
persistans , libres et non adhérens avec l’ovaire ; le calice intérieur
embrasse étroitement l’ovaire , porte souvent à son sommet
une espèce d’aigrette qui imite celle des Composées ; la
corolle est posée sur le calice interne qui se resserre vers son
sommet, à-peu-près comme le périgone des nyctaginées; cette
corolle est monopétale , tubuleuse , à quatre ou cinq lobes souvent
irréguliers ; les étamines , qui sont en nombre égal à celui
des lobes de la corolle et alternes avec eux, sont insérées au bas
du tube; l’ovaire est placé au fond du calice; le style traverse
le resserrement de ce calice, s’élève dans le milieu de la corolle
et se termine par un stigmate entier ou écbaucré : le fruit est
une graine solitaire recouverte par les deux calices , composée
d’un périsperme charnu, d’un embryon droit, à radicule supérieure
, et à cotylédons oblongs et comprimés.
DL I I I . C A RD ÈRE. D I P S A C U S .
Dipsacus. Tourn. Linn. Juss. Lara. Goertn.
Car. Les fleurs sont réunies en tête, entourées d’un invo—
lucre à plusieurs feuilles , placées sur un réceptacle hérissé de
paillettes longues et épineuses; chacune d’elles est formée d’un
double calice entier sur les bords , persistant, libre , et qui
recouvre l’ovaire : la corolle est tubuleuse, à quatre lobes ; elle